Le magazine L'ivrEscQ, qui se veut aussi un espace de débats, organise ce colloque international sous l'intitulé « De la critique littéraire journalistique à la critique universitaire ». Ce sont deux versants d'une pratique qui donne plus de visibilité à la production culturelle. Trop souvent, dans notre pays, les écrivains, les cinéastes et les peintres ou les metteurs en scène déplorent tantôt l'absence de spécialistes et tantôt l'indifférence pour une production qui a gagné, pourtant, en quantité et en qualité. Notre confrère et éditeur Lazhari Labter interviendra sur le sujet, dans une communication fort à propos intitulée « Richesse d'une littérature, pauvreté d'une critique : un paradoxe et des interrogations. » Outre les conférences qui seront animées par des professeurs de différentes universités à l'instar de Mohamed Daoud (directeur unité de recherche sur la culture, communication, langues, littérature et arts au CRASC), Afifa Bererhi, professeur à l'Université d'Alger, directrice de la collection « Auteurs d'hier et d'aujourd'hui » aux Editions du Tell (Blida) et Mohamed Sari. Des débats, analyses et réflexions rythmeront les travaux. La présence de Charles Bonn (professeur émérite de l'Université de Lyon II, créateur du site LIMAG) et celle de Guy Basset, directeur des publications de la Société des études camusiennes est annoncée. Le programme comporte beaucoup d'interventions. Mehenni Akbal (maître de conférences à l'Université de Bouzaréah) interviendra sur : « Eléments pour une problématique d'une approche bibliométrique des écrits consacrés à Mouloud Feraoun », Manel Ait Mékidèche (doctorante en littérature) évoquera des « Expériences des critiques littéraires d'ici et d'ailleurs » et Lynda Tebbani (doctorante) « L'Archéologie de la critique littéraire universitaire sur la littérature algérienne : pour une critique de la critique) Selon un des responsables de L'ivrEscQ, « la revue a œuvré, depuis six ans, dans cet axe pour promouvoir principalement le livre et le rendre visible ». « Ce rendez-vous permet d'évaluer la critique littéraire d'une façon globale du travail accompli à l'unisson par des universitaires et des journalistes littéraires au profit de la littérature » nous a-t-il affirmé. Le choix du sujet paraît heureux et opportun. Depuis quelques années, en termes d'échos et de travaux, la littérature algérienne se sent orpheline de travaux qui puissent amplifier son écho, même si la critique souffre aussi d'un déficit de crédibilité et se voit remise en cause par d'autres supports. Plusieurs axes ont été retenus pour cette manifestation qui sera ouverte par une allocution du directeur de la Bibliothèque nationale, M. Dahmane Madjid. Il s'agit de « Critique littéraire dans le roman en langue nationale », « Regards croisés entre la critique littéraire journalistique et académique », et « Expériences des critiques littéraires d'ici et d'ailleurs ». Confrontation de points de vue Le colloque est intéressant à plus d'un titre. Il ne sera pas seulement l'occasion pour des chercheurs, souvent aux thèses plus ou moins absconses, de se retrouver en vase clos. Des journalistes comme Frédéric Ferney (écrivain, essayiste et journaliste littéraire à France Culture), et des écrivains Badr' Eddine Mili ou Mourad Brahimi qui parlera dans une communication intitulée « Un écrivain devant la réception critique de son livre », y confronteront leurs points de vue. « La critique littéraire algérienne post-indépendance » sera le dernier axe de cette rencontre. Abdelhakim Meziani, animateur des émissions culturelles littéraires et Youcef Sayah, réalisateur d'émissions à Canal Algérie, aborderont des problématiques à celle-ci. Les actions des différents secteurs pour la promotion de la littérature seront, enfin, traitées par différents acteurs de la scène culturelle. Citons, notamment, Fouzia Laradi, attachée culturelle à Arts et Culture, Initiatrice du Prix de la nouvelle, Saadia Sebbah, directrice de la bibliothèque principale de lecture publique de Tipaaa, Sid Ali Sekhri, organisateur de café littéraire et libraire n et Nadia Mezache, directrice de l'école privée « La Marjolaine », initiatrice du projet jeune écrivain. Les textes issus du colloque seront conservés par la Bibliothèque nationale et publiés comme actes du colloque dans une édition spéciale de L'IvrEscQ, nous a-t-on annoncé.