La centrale syndicale a mis en place une équipe très restreinte pour préparer le dossier relatif à la revalorisation du SNMG. Vu son importance, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a tenu à présider lui-même les réunions consacrées à ce sujet, a-t-on appris au niveau du secrétariat national. Après les déclarations du Premier ministre Ahmed Ouyahia, confirmant que le relèvement du SNMG sera à l'ordre du jour de la prochaine tripartite, l'UGTA s'est vue contrainte de passer à la vitesse grand V et de donner un coup d'accélérateur pour finaliser ce dossier dans la discrétion totale. En effet, sur le plan communication, les dirigeants de l'UGTA, contrairement aux précédentes tripartites, se montrent cette fois-ci peu prolixes. Ils préfèrent temporiser au lieu d'avancer des propositions sur le relèvement du SNMG qui s'avèrent par la suite irréalisables. Abdelkader Malki, secrétaire national chargé de l'information au sein de cette organisation syndicale, se limite à chaque fois de dire qu'il serait difficile que l'UGTA fixe un seuil de relèvement du SNMG dans la mesure où ce dernier est subordonné à moult paramètres dont les exigences et les réserves du patronat. Il est allé même jusqu'à démentir les informations rapportées ici et là par la presse selon lesquelles l'UGTA aurait exigé un SNMG à 18 000 DA. « L'UGTA n'a pas avancé un seuil d'augmentation », a précisé Sidi Saïd Pour ne pas décevoir les travailleurs qui espèrent une revalorisation conséquente pour améliorer leur pouvoir d'achat, l'UGTA refuse de se prononcer sur ce sujet qui est, le moins que l'on puisse dire, délicat. Actuellement, l'équipe chargée du dossier s'attarde à établir un prototype d'un budget familial. C'est le troisième réalisé depuis 2003. Le deuxième a été réalisé en 2005. Ce dernier a fait ressortir qu'une famille type de sept personnes a besoin d'au moins 24 790,85 dinars pour se nourrir un mois. Mais eu égard à l'érosion du pouvoir d'achat constaté ces quatre dernières années, ce seuil devrait être, selon l'UGTA, plus conséquent. Selon M. Malki, ce projet de prototype est en cours de réalisation et sera présenté au gouvernement lors de la prochaine tripartite. Si on se réfère par ailleurs aux précédentes propositions de l'UGTA, il est à rappeler que lors de la précédente tripartite, cette organisation patronale a espéré une augmentation de 5000 DA. Cette revendication n'a pas été satisfaite. Les négociations avec ses partenaires incontournables à savoir le gouvernement et le patronat ont abouti à un relèvement de 2000 DA. Ainsi le SNMG est passé, en 2006, de 10 000 à 12 000 DA. Qu'en sera-t-il cette fois-ci ? n Wassila Ould Hamouda