Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, persiste et signe : l'exploitation du gaz de schiste ne présente aucun risque pour l'environnement. Il a affirmé que toutes les mesures ont été prises en ligne de compte pour sécuriser la nappe phréatique, rappelant que la réglementation est claire quand il s'agit de l'extraction de cette énergie qui exige au préalable une étude d'impact sur l'environnement. Necib a mis l'accent, également sur l'existence d'exigences quand, lors de forage, on traverse une couche de nappe d'eau. Aussi, il question que le tube soit doublement cimenté pour assurer une étanchéité à 100%. Et puis, en matière d'eau, le ministre a soutenu que la ressource est recyclable à des niveaux qui peuvent aller jusqu'à 100%. « L'agence nationale des ressources hydraulique suit, contrôle et évalue toutes les ressources aquifères du pays », a-t-il précisé.Au sujet des projets de son secteur, Hocine Necib a affirmé qu'aucune annulation n'est prévue conséquemment à la chute des prix de pétrole. « Il s'agit d'un secteur stratégique qui joue un rôle moteur dans le développement économique et social du pays », a-t-il soutenu, hier, sur les ondes de la chaîne III. Pour lui, l'Algérie n'est pas en situation d'austérité mais dans une phase de rationalisation des dépenses publiques. Toutefois, le premier responsable de secteur hydraulique n'écarte pas le report de certains projets, notamment les stations d'épuration. Ce qui n'est pas le cas pour la réalisation des stations de dessalement. Necib a indiqué que les prochains programmes seront orientés vers la réalisation des barrages, les transferts, l'extension et l'amélioration des réseaux de distribution. La priorité sera accordée au Sud et aux Hauts-Plateaux pour la sécurisation de l'alimentation en eau potable et le développement de l'agriculture. Le ministre a annoncé que le projet de développement d'un million d'hectares de terres irriguées est évalué à environ 500 milliards de dinars. L'objectif de cette opération est d'assurer la sécurité alimentaire mais aussi a diversification de l'économie nationale. Autre sujet évoqué : le recouvrement des créances. Necib a fait savoir qu'un travail de sensibilisation est en train de se faire en direction des citoyens pour qu'ils s'acquitter de leurs redevances. Il a indiqué que le ministère, avec le concours des walis, est en train de recouvrer les créances des établissements publics. Au total, les créances sont évaluées à 45 milliards de centimes, dont 29 milliards pour les seuls ménages et 16 pour les artisans, les entreprises et les administrations.