Azzedine Medjoubi, disparu il y a 20 ans, demeure un des monuments du théâtre algérien, dont le souvenir s'impose chaque fois qu'on évoque les années d'or du Théâtre algérien contemporain. Assassiné le 13 février 1995 à Alger, Azzedine Medjoubi avait marqué les planches par sa présence et ses brillantes prestations en tant que comédien et réalisateur contribuant pendant trente ans à l'épanouissement de la culture et au développement du théâtre algérien. Assassiné à l'âge de 48 ans, Azzedine Medjoubi, qui compte à son actif de grandes œuvres, a campé des rôles dans plusieurs pièces comme Bab El Foutouh et Galou Laârab Galou. Il fut l'interprète principal aux côtés de Dalila Hlilou de la pièce « Hafila Tassir » réalisée en 1985 et adaptée du roman de l'Egyptien Ihsène Abdelkadous. Il a été également le metteur en scène de la célèbre pièce « Ghabou Lefkar » et de la pièce « Alem el Baouch » qui a remporté le prix de meilleur réalisateur au Festival de Carthage. Azzedine Medjoubi a participé à la célèbre pièce de théâtre « Babour Ghraq » de Slimane Benaïssa. Avec Ziani Cherif Ayad, M'hamed Benguettaf, Sonia et d'autres, il tenta l'expérience du théâtre indépendant en Algérie en créant en 1990 la compagnie Masrah El-Qalaâ, période durant laquelle il réalisa les pièce « El Ayta » (le Cri) et « Hafila Tassir 2 ». Fils d'un avocat, originaire de Hammam Guergour (Sétif), Azzeddine Medjoubi est né le 30 octobre 1947 à Azzaba.