Le Sud-Soudan inquiète l'Autorité intergouvernementale pour le développement. Ahmed Ben Abdellah Al-Mahmoud, le ministre qatari des Affaires étrangères, et Djibril Bassolé, le médiateur de l'Union africaine et de l'Onu pour le Darfour, se réuniront aujourd'hui à Khartoum. Cette réunion leur permettra de rencontrer les différents partis politiques impliqués. Le Qatar, qui fait la médiation entre le Parti du congrès national au pouvoir et le Mouvement de la libération pour la justice, préparera entre le 7 et le 13 décembre prochain, une série de réunions pour préparer un accord final dont la signature officielle est prévue le 19 décembre prochain à Doha qui promet de poursuivre les concertations jusqu'au règlement définitif du problème de cette province. Le Sud-Soudan inquiète l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad). Les six pays de l'Afrique de l'Est se sont retrouvés pour un sommet extraordinaire à Addis-Abeba. Ils ont appelé Khartoum et Juba à résoudre leurs différends pour «l'application complète» de l'accord de paix global signé en 2005. Omar El-Béchir, le président soudanais, Salva Kiir, le leader sudiste, et Meles Zenawi, le Premier ministre éthiopien, se sont entretenus en marge du sommet. Leurs discussions pour résoudre les derniers problèmes en suspens se poursuivront sous la houlette de Thabo Mbeki, l'ex-président sud-africain et président du panel de l'Union africaine sur le Soudan. Une délégation de la Ligue arabe séjourne dans la capitale soudanaise pour s'enquérir des préparatifs des référendums et préparer la prochaine visite de Amr Moussa, le secrétaire général de l'organisation panarabe. Celui-ci discutera avec le gouvernement soudanais du problème du Darfour, du processus de paix, du développement de la région et du soutien de la Ligue aux projets prévus pour l'année prochaine dans cette région. La délégation rencontrera également Mohamed Ibrahim Khalil, le responsable de la commission du référendum, lors duquel les Sud-Soudanais devront choisir entre le maintien de l'unité et la sécession et le statut de la région d'Abyei. En cas de formation d'un Etat indépendant dans le Sud du Soudan, il pratiquera une politique d'amitié à l'égard des pays voisins, déclare Salva Kiir, dans une interview à Al Jazeera, la chaîne qatarie promettant d'«établir d'excellents rapports bilatéraux avec chacun des six Etats voisins, et surtout avec Khartoum».