Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, procédera, demain, à l'hôtel Al Aurassi, à l'installation de 12 nouveaux groupes industriels issus de la réorganisation du secteur public et des anciens SGP (Sociétés de gestion des participations de l'Etat). Ces groupes devront présenter une certaine « taille » avec des « synergies et des complémentarités » et auront un potentiel capable de leur assurer « un déploiement sur les marchés national et international », selon un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette restructuration aura, par la même occasion, à « réduire les paliers organiques et les structures » tout comme elle mettra à la disposition des groupes « un processus de décision simplifié », ajoute-t-on. Cette réorganisation stratégique du secteur industriel intervient suite à la tenue de la conférence sur le développement économique et social en novembre 2014. Elle est un des points inscrits sur le plan d'action du gouvernement qui s'appuie sur la création de groupes industriels « performants et compétitifs dans les secteurs porteurs » et qui seront ainsi ouverts au partenariat avec des « leaders mondiaux maîtrisant les technologies et les marchés ». Lors d'une rencontre avec les représentants du secteur public, en l'occurrence les dirigeants de l'Unep, le ministre de l'Industrie et des Mines a déclaré que ces groupes industriels « seront dotés de l'autonomie décisionnelle et managériale ». La restructuration projetée vise ainsi à leur « donner les moyens de participer efficacement à la relance de l'industrie nationale ». En outre, Bouchouareb a rappelé que cette nouvelle approche permettra aux managers du secteur public une libération de l'initiative. Aussi, ils seront tenus de « souscrire des contrats de performance pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés ». Depuis 2001, le secteur public a connu plusieurs changements dans son organisation, passant des fonds de participation, aux holdings puis aux SGP, chaque formule « répondant à une période spécifique », selon les explications du ministre. On s'attend inévitablement à des fusions-absorptions entre diverses entités, avec changement de raison sociale comme on l'a vu, jeudi dernier, avec le transfert de Ferrovial qui se voit ainsi intégré dans le portefeuille de la SNVI, spécialisée dans la filière mécanique.