Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a réaffirmé que la réorganisation du secteur public marchand allait « préserver » et « renforcer » les acquis socioprofessionnels des cadres dirigeants et des travailleurs de ce secteur, a indiqué, hier, un communiqué du ministère. Lors d'une rencontre avec une délégation de l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), tenue mardi dernier, Bouchouareb a précisé que la préservation des acquis socioprofessionnels des travailleurs était un élément essentiel pour « donner aux nouveaux groupes les moyens de participer efficacement à la relance de l'industrie nationale ». Saluant les « efforts déployés au quotidien » par les cadres dirigeants des entreprises publiques et de l'ensemble des travailleurs, le ministre a réaffirmé l'engagement de l'Etat à poursuivre son soutien à l'entreprise productive. La rencontre a été également une occasion pour évaluer les plans de développement des entreprises publiques et la réorganisation prochaine du secteur public marchand en groupes industriels. Le ministre a assuré que les nouveaux groupes industriels seraient dotés de « l'autonomie » décisionnelle et managériale. La réorganisation du secteur public industriel prévoit la création de 12 groupes à partir des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) relevant du ministère de l'Industrie et des Mines. Concernant la rémunération des cadres dirigeants de ces groupes, Bouchouareb a souligné que cette question était bien prise en charge par la nouvelle organisation du secteur et selon laquelle les dirigeants auront des contrats de performance et seront rémunérés (en plus de la partie fixe du salaire) en fonction des résultats réalisés. De son côté, le président de l'Unep, Mustapha Merzouk, a exprimé la mobilisation de son organisation pour la réussite de la création des groupes industriels publics. « La restructuration du secteur public marchand qui, au demeurant, a été demandé par l'Unep dans les précédentes tripartites, constitue un choix lourd et résolu pour l'autonomisation de l'entreprise et la libéralisation de l'initiative et de l'innovation pour favoriser l'émergence de compétences pour une bonne gouvernance », a soutenu Merzouk. L'Unep a souligné la nécessité de l'application intégrale du code du commerce, la mise en œuvre effective de la dépénalisation de l'acte de gestion dont « la menace inhibe les initiatives des managers dans les activités professionnelles » ainsi que la définition d'un cadre d'évaluation des activités à l'atteinte d'objectifs et des résultats visés.