Les travaux de la 28e session des 47 pays membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, dont l'Algérie, ont débuté, hier, à Genève (Suisse). Plusieurs ministres des Affaires étrangères, entre autres, Ramtane Lamamra, Sergeï Lavrov et John Kerry, participent au débat général qui prendra fin demain. Au menu : des sujets sensibles tels que la crise ukrainienne, la situation en Syrie et en Libye, la crise malienne, l'état des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés, la lutte contre Daech... Un rapport sur la lutte contre l'intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination, l'incitation à la violence et la violence visant certaines personnes en raison de leur religion ou de leur conviction sera présenté au Conseil. Les 47 étudieront également trois rapports détaillés sur la situation des droits de l'homme en Syrie et en Irak à « la lumière des violations commises par Daech ». Le renforcement de la coopération internationale dans le domaine des droits de l'homme, la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, l'utilisation d'aéronefs téléguidés ou de drones armés, la lutte contre l'intolérance, a protection et la promotion du droit à la vie privée dans le contexte de la surveillance et de l'interception des communications seront également abordés. Dès l'entame des travaux, les participants ont plaidé pour une lutte efficace contre les diverses formes de discrimination et de préjugés, comme le racisme et l'islamophobie. « Toutes les diverses formes de discrimination et de préjugés doivent être combattues », indique Sam Kutesa, président de l'Assemblée générale de l'Onu. « Grâce aux mécanismes mis en place, le Conseil pourra contribuer à promouvoir les droits des personnes les plus menacées : les femmes, les migrants, les enfants et les handicapés », dit-il. « Le monde est confronté à de graves violations des droits humains tels la discrimination, l'inégalité et l'extrémisme violent », regrette, dans un message, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. Et de préciser à l'endroit des membres du Conseil que « les Nations unies possèdent les outils pour agir de manière préventive contre ces fléaux » mais souffrent de « l'absence de consensus politique entre les Etats pour endiguer ces problèmes ». « Les actions précoces visant à prévenir les conflits et à protéger les droits de l'homme permettent de renforcer la souveraineté et non pas de la défier ou de la limiter », note-t-il. « Malgré les engagements clairs pris par les Etats membres pour le respect des principes de la Charte des Nations unies, les droits humains ont été ignorés et violés, parfois à un degré choquant », déplore Zeïd Ra'ad Al Hussein, haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, exhortant les Etats à aligner leurs actions avec les recommandations du Conseil des droits de l'homme et ses mécanismes et à les concrétiser sur le terrain.