Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a estimé, hier, à Tamanrasset, qu'il est de « la responsabilité des politiciens de donner un nouveau souffle au consensus national pour prévenir les phénomènes de violence ». « Cette responsabilité devra englober l'ensemble des aspects du développement, sur la base de la consécration de la démocratie, irréalisable dans un contexte d'injustice et d'inégalité sociale, ou d'une absence de justice indépendante et d'un Etat de droit », a affirmé Nebbou lors d'une rencontre avec les militants et sympathisants de son parti et de représentants du mouvement associatif. Le premier secrétaire du FFS a indiqué que cette rencontre porte sur l'explication de l'initiative du consensus national, adoptée et enclenchée au lendemain du 5e congrès du parti, ajoutant que « la reconstruction du consensus national nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs politiques, pouvoir, opposition et société civile ». « L'initiative du consensus se poursuivra et les débats et consultations avec les formations politiques, personnalités et la société civile en général continueront également » afin d'aboutir à une « entente à même de déterminer les priorités, consacrer l'Etat de droit et le principe de séparation des pouvoirs, en plus de consacrer la justice sociale, la liberté d'expression et les autres libertés », a-t-il souligné. De son côté, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS, a mis l'accent sur « la nécessité d'une volonté politique afin de parvenir à un consensus national dans ses volets économique, social et politique », avant d'appeler le pouvoir à « réunir toutes les conditions nécessaires à la concrétisation de cette initiative ». Evoquant le projet du gaz de schiste dans la région d'In Salah, Laskri a estimé « nécessaire un débat national global sur la question ». Sur le plan extérieur, il a appelé à « la préservation de la stabilité dans la région du Sahel » ainsi qu'à une « grande présence de la diplomatie algérienne en Afrique », avant de saluer les efforts menés par l'Algérie pour le dénouement des conflits et crises au Mali et en Libye, « au vu de son (dénouement) importance pour déjouer les convoitises étrangères dans la région ».