Le transport par taxi clandestin est devenu ces dernières années à Alger une pratique en perpétuel développement. Si certaines gens ont recours à cette activité à cause du chômage ou bien profitant du dysfonctionnement du système des transports en commun, il s'avère qu'aujourd'hui des fonctionnaires s'adonnent à cette activité «illégale» pour joindre les deux bouts. Désormais, le métier de chauffeur clandestin n'est plus réservé aux chômeurs qui en ont recours pour survivre mais d'autres tranches sociales le font aussi. En effet, des cadres, des enseignants à la recherche d'une petite bourse supplémentaire utilisent leurs véhicules après une journée de travail, pour transporter les clients en échange de quelques sous. Le but étant d'arrondir les fins du mois sans souci financier. C'est devenu un semblant de solution pour certains salariés au revenu modeste et en possession d'un véhicule. Mieux encore. De plus en plus de femmes sont devenues chauffeurs de taxi clandestin. Certaines, sont même présentes au niveau des stations de taxi régulières à la recherche d'une clientèle potentielle. Une activité qui connaît son apogée en ce mois de ramadhan et durant les jours fériés. Ces femmes ont eu recours à cette pratique par la force des choses voire pour diverses raisons, à savoir: Absence d'un diplôme, situation financière déplorable, cherté de la vie, départ ou décès de l'époux. Ces femmes ne reculent devant rien. Leur seul but est de travailler dignement pour assurer le confort à leurs foyers respectifs. Bien que dangereux, ce type de transport leur permet de gagner leur vie et de nourrir leur famille et ce, malgré les risques d'agressions qui peuvent se produire. Pour leur part, les clients estiment que les taxis ne sont plus le meilleur moyen de transport pour rejoindre leurs postes de travail. Pour ne pas rater un rendez-vous important, ils louent les services d'un taxi clandestin quelle que soit la somme fixée par celui-ci. Les raisons, le chauffeur du taxi exerçant dans un cadre légal fixe, lui-même, la destination du parcours alors que son rival «le clandestin » ne cherche pas à comprendre. Son seul souci est d'empocher sa course.