Le 11e séminaire international sur les technologies du béton, organisé, hier, à Alger, par Lafarge Algérie, sous le patronage du ministère des Travaux publics, se veut une opportunité pour les experts de débattre des nouvelles technologies utilisées dans la construction des routes, des ports et aéroports et autres ouvrages d'art. Le thème retenu pour cette rencontre « Pour des villes mieux connectées » est un indicateur de l'objectif visé par cette journée technique. Aussi, la rencontre a été consacrée à la présentation des solutions innovantes pour le segment routes et infrastructures, en plus de quatre ateliers techniques sur les thématiques : solutions pour ouvrages d'art, solutions tunnels et ouvrages sous-terrain, optimisation des structures de chaussée, solutions d'embellissement des routes, voiries et réseaux divers. « Le grand défi de l'Algérie est de satisfaire le marché national tant sur le plan quantitatif que qualitatif et d'introduire les nouvelles techniques appliquées dans le monde », a indiqué le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, pour qui ce séminaire vise « l'amélioration de l'état de son secteur et d'autres secteurs qui utilisent le ciment ». L'objectif étant de « produire localement afin de limiter les importations et d'exporter ce produit à l'horizon 2017 ». Pour Eric Meuriot, PDG de Lafarge Algérie, « l'édition de cette année est consacrée à la promotion des solutions afin d'œuvrer à la réalisation de villes mieux connectées ». Youcef Djiar, directeur des ouvrages d'art et tunnels au ministère des Travaux publics, est revenu, quant à lui, sur les différentes étapes qu'a connues le pays en matière de réalisations depuis l'indépendance à ce jour. Le parc d'ouvrages d'art en Algérie s'est enrichi, dira-t-il, ces dernières années, passant de 2.800 infrastructures à l'indépendance à 10.000 aujourd'hui. Il a précisé que « la préservation de ce patrimoine constitue un enjeu stratégique en matière de surveillance et d'entretien ». Pour le PDG de Lafarge Algérie, l'objectif du groupe est d'améliorer les performances en augmentant la production ainsi que les investissements en Algérie, tels que les projets des cimenteries de Biskra, Aïn Kebira et Chlef. Actuellement, le groupe couvre le tiers des besoins du marché algérien. D'après le responsable marketing de Lafarge, les matériaux utilisés dans la construction des ouvrages sont « les plus résistants comme le ciment gris utilisé en Algérie » et les plus adaptés à la sismicité. Il a fait savoir aussi qu'une nouvelle gamme de béton et de nouvelles techniques sont utilisés pour l'embellissement des trottoirs.