Au lendemain du triplé d'Ibrahimovic contre Saint-Etienne en Coupe de France (4-1), c'est un gros coup dur pour le PSG, dans sa quête d'un historique quadruplé. Et le club de la capitale est déjà privé de son meilleur buteur pour la réception du Barça de Messi en quart de finale aller de Ligue des champions mercredi prochain. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), qui a aussi infligé deux matches de suspension au Marseillais Dimitri Payet pour des insultes, a estimé, par la voix de son président, Sébastien Deneux, que « dans les deux cas, il s'agit de propos grossiers et injurieux à l'endroit du corps arbitral ». « Il a été tenu compte, dans les deux cas, de la frustration que les joueurs ont ressentie à l'issue de leurs matches et que pour autant les erreurs éventuelles commises par les arbitres et les officiels ne sont pas de nature à justifier des propos d'une telle grossièreté, venant de joueurs, certes, médiatiques, mais surtout de joueurs professionnels qui ont aussi un devoir d'exemplarité à cet égard », a-t-il ajouté. Depuis sa précédente affaire disciplinaire (pour un coup de pied au Stéphanois Romain Hamouma) qui l'avait privé d'un double rendez-vous face à Monaco début mars, le Suédois était aussi sous le coup d'un match de suspension avec sursis, révoqué jeudi dernier, d'où cette sanction qui est, en fait, de trois matches plus un par révocation du sursis. La sanction prend effet lundi prochain à minuit, et « Ibra » est donc disponible pour la finale de Coupe de la Ligue samedi dernier contre Bastia. Mais il manquera les matches de championnat à Nice, contre Lille et Metz et à Nantes. Il ne lui restera, ensuite, que trois rencontres de L1 à disputer (PSG-Guingamp, Montpellier-PSG et PSG-Reims). Le club peut toujours intenter un recours devant la commission d'appel de la Fédération (FFF), qui ne serait « pas suspensif », selon M. Deneux. Avant la tombée de la sanction, le directeur sportif adjoint du PSG, Alivier Létang, avait plaidé la relaxe : « Zlatan ne doit pas être suspendu dans la mesure où il n'a tenu aucun propos grossier ou injurieux envers un membre du corps arbitral », avait-il avancé devant les journalistes. « Il s'exprimait envers lui-même et dans une sphère qu'on peut qualifier de privée. »