« Tout souscripteur ne disposant pas du certificat négatif sera tout bonnement exclu du programme, même s'il s'est déjà acquitté de ses premières tranches », affirme-t-il. Ce document, qui est retiré au niveau de la conservation foncière, énumère les biens, fonction ou immobilier au nom du demandeur, constitue, selon ce cadre, un élément essentiel du dossier. « Mais vu que l'établissement de ce certificat au niveau des directions de la conservation foncière nécessite deux, voire trois mois, nous avons jugé utile, après l'intervention du Premier ministre, de l'annuler de la composante du dossier initial afin de permettre à tous les souscripteurs de déposer leur dossier dans les délais », a-t-il souligné. Et d'ajouter que ce document, qui prouvera qu'un souscripteur n'a pas bénéficié auparavant d'un logement ou d'un lot de terrain, est avant tout une démarche visant l'instauration de la justice et de plus d'équité dans l'opération d'attribution des logements. Autrement dit, c'est une mesure destinée à « débusquer » les tricheurs et non à sanctionner les demandeurs. La conservation foncière de Bab Azzoune à Alger a reçu, la semaine écoulée, les premiers souscripteurs. Ces derniers se sont regroupés pour demander le document. Un agent leur a clairement souligné que le personnel en place a reçu l'ordre de ne pas « délivrer le certificat négatif sous le motif qu'il a été annulé à la dernière minute ». Qui croire, le ministère de l'Habitat ou la conservation foncière ? Sur place, les citoyens étaient désemparés. « A l'AADL, on nous exige le document. Ici, ils nous disent que c'est annulé. C'est à ne rien comprendre », s'étonne un souscripteur, non sans interpeller les responsables au niveau des deux ministères, l'Habitat et les Finances, pour clarifier les choses. « Pourquoi vouloir entretenir la confusion sur cette question qui concerne des milliers d'Algériens demandeurs de logement ? », s'interroge-t-il. Une quinquagénaire qualifie la décision du ministère de l'Habitat d'« incompréhensible ». « Si je suis héritière d'un bien immobilier, quel est mon tort ? Je ne peux pas refuser un bien de ma famille. Pour moi, cela ne devait en aucun cas justifier mon exclusion des listes des bénéficiaires de logements AADL. C'est une mesure injuste », dit-elle. Il est à souligner que lundi dernier, une dizaine de souscripteurs s'est déplacée au siège de l'AADL, sis à Saïd-Hamdine, pour dénoncer la décision du ministère de l'Habitat, réclamant l'annulation du certificat négatif. Pour le ministère de l'Habitat, il s'agit d'un nombre infime comparativement à celui des souscripteurs.