Hillary Clinton, 67 ans, ancienne première dame (1993-2001), sénatrice (2001-2009) et secrétaire d'Etat (2009-2013), a officialisé, dimanche dernier, sa candidature à l'investiture suprême de novembre 2016. Cette deuxième tentative après celle de 2008, où elle a échoué devant Barack Obama, sera-t-elle la bonne ? Barack Obama a jugé, samedi dernier, que son ex-secrétaire d'Etat « sera une excellente présidente ». « Je suis candidate à la Présidence », dit-elle en lançant sa campagne qu'elle veut « axer » sur la défense de la classe moyenne. « Les Américains ordinaires ont besoin d'une championne. Je veux être cette championne », déclare Hillary Clinton. Grande favorite des primaires démocrates, avec 60% des intentions de vote, elle ne fera son premier grand discours de campagne qu'en mai. D'ici là, elle multipliera les rencontres avec les électeurs. Première étape : l'Etat rural de l'Iowa, qui lancera la saison des primaires au début de l'année prochaine. Elle y animera, aujourd'hui et demain, des tables rondes avec des responsables éducatifs et des chefs d'entreprise. Pour se consacrer pleinement à la campagne, et éviter au passage l'apparence de tout conflit d'intérêts, elle a démissionné de la Fondation Clinton, une organisation caritative créée en 2001 par son mari Bill et qu'elle avait rejointe en 2013. Les Républicains ont dénoncé, dès l'annonce de cette candidature, le retour en politique de la plus connue des Américaines, sous les projecteurs depuis plus de trois décennies. « Nous devons faire mieux que la politique étrangère d'Obama et Clinton », a dit celui qui pourrait devenir son principal rival, le Républicain Jeb Bush, 62 ans. Ils comptent surfer sur les erreurs de l'ex-secrétaire d'Etat pour la disqualifier. Comme son recours à une messagerie privée lorsqu'elle dirigeait la diplomatie américaine, au lieu d'un compte officiel. Le Congrès, qu'ils dominent, a prévu de la convoquer pour une audition parlementaire qui s'annonce tendue. Hillary réussira-t-elle à offrir aux Démocrates une troisième victoire consécutive ? La dernière remonte à 1945 quand Harry Truman succéda aux deux mandats de Franklin D. Roosevelt.