Les nouveaux foyers de fièvre aphteuse, enregistrés à l'ouest du pays, sont des cas isolés qui diffèrent de la situation d'épizootie ayant sévi en été dernier, a indiqué, hier, à l'APS, le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture, Karim Boughalem. Des foyers de cette maladie virale ont été enregistrés à Bouktoub (wilaya d'El Bayadh), ainsi que dans le sud des wilayas de Saïda et Sidi Bel-Abbès. « Mais la situation actuelle n'est pas dramatique puisqu'il ne s'agit pas de l'épizootie connue en été dernier. C'est une évolution normale du virus aphteux », selon Boughalem. A ce propos, il fait savoir qu'aucun cas de mortalité dans le cheptel n'a été enregistré à ce jour, du fait que le virus est, cette fois-ci, relativement « bénin » et que, par conséquent, l'animal atteint est guéri au bout de quatre à cinq jours. Suite à la découverte de la maladie chez des ovins et des caprins à Bouktoub et Kaf Lahmar, les services vétérinaires ont procédé à la vaccination autour des foyers pour limiter sa propagation. Néanmoins, ce dispositif n'a pas suffi puisque d'autres foyers ont été signalés dans d'autres communes de la wilaya d'El Bayadh. Ce qui a conduit les services vétérinaires à prendre la décision de fermer les marchés à bestiaux de cette région steppique. En parallèle, une campagne massive de vaccination de la totalité du cheptel bovin et d'une partie du cheptel ovin a été lancée. Près de 120.000 têtes de petits ruminants et de 4.000 bovins ont été vaccinés à ce jour, indique Boughalem. « Les marchés à bestiaux seront fermés durant 15 à 20 jours afin d'éviter des déplacements d'animaux et de donner le temps aux vétérinaires d'achever l'opération de vaccination », signale-t-il. Une nouvelle campagne de vaccination a été lancée le 1er avril en cours et touchera tout le cheptel bovin au niveau national, ainsi qu'une partie du cheptel ovin. « Les vaccins sont disponibles et d'autres lots seront acquis pour les prochaines campagnes. Ce n'est qu'au bout de quatre à cinq campagnes de vaccination que ces cas sporadiques auront disparu, alors que l'éradication de la maladie prendrait au moins trois ans », explique Boughalem, appelant les éleveurs à adhérer massivement aux campagnes de vaccination afin d'éradiquer cette maladie virale. La dernière épizootie de la fièvre aphteuse, qui a sévi durant l'été 2014, avait causé des pertes estimées à 7.200 têtes bovines contre 9.000 en 1999. La maladie a pu être maîtrisée en un mois et demi grâce à la campagne de sensibilisation et à l'intervention des services vétérinaires et ceux de la Sûreté nationale.