La Turquie a torpillé un plan de l'ONU visant à faire cesser les combats dans la métropole syrienne d'Alep, affirme le président Bachar al-Assad. Dans une interview accordée au quotidien suédois Expressen, il a indiqué que la situation en Syrie est aujourd'hui « plus dangereuse » à cause de pays « qui utilisent le terrorisme par procuration pour détruire un autre pays », en allusion à des pays de la région qui, selon des analystes, ont fait parvenir récemment davantage d'armes aux rebelles syriens. « Les Turcs ont dit aux terroristes qu'ils soutiennent et supervisent de refuser de coopérer avec (Staffan) De Mistura (médiateur de l'ONU, ndlr) », a ajouté Assad estimant que « tout plan que vous voulez faire appliquer en Syrie aujourd'hui pour mettre fin au problème sera saboté par une intervention étrangère ». Selon le président Al-Assad, De Mistura est « conscient qu'il échouera s'il n'arrive pas à convaincre ces pays de cesser de soutenir les terroristes et de laisser les Syriens résoudre leurs problèmes ». A la différence de Damas, l'opposition a rejeté le plan onusien. Elle sollicite une solution globale au conflit qui a fait plus de 220.000 morts en quatre ans.