Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a indiqué, jeudi dernier, à Alger, que la France reconnaîtra, tôt ou tard, les crimes perpétrés contre le peuple algérien pendant l'époque coloniale. La France « reconnaîtra tôt ou tard les crimes perpétrés en Algérie », a déclaré Zitouni à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Il a, en outre, annoncé l'organisation les 4 et 5 mai prochain, à Oran, d'une conférence sur la torture pratiquée à l'encontre du peuple algérien durant l'ère coloniale, soulignant que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'effort consenti pour faire connaître les tragédies endurées par les Algériens à ce moment de l'Histoire. Il a souligné également la récente visite en Algérie du secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, en Algérie, la qualifiant d'initiative « appréciable » mais « insuffisante ». Il a rappelé, à ce propos, les massacres commis par la France en Algérie durant et avant la Révolution dont les massacres du 8 mai 45, les effets des essais nucléaires dans le Sahara algérien et les tragédies générées par la ligne Challe et Morice. S'adressant à un membre du Conseil de la nation, Mohamed Zbiri, le ministre des Moudjahidine, a assuré que « tous les dossiers déposés au niveau du ministère jusqu'à décembre 2014 et relatifs aux pensions et taux d'invalidité des moudjahidine, ont été assainis tout comme c'est le cas pour les dossiers des mois de janvier et février ». « Seuls les nouveaux dossiers sont en cours d'examen », a-t-il tenu à préciser. En vue d'une meilleure prise en charge de cette catégorie, il a révélé l'existence d'un « programme pour de nouvelles consultations médicales des moudjahidine et des ayants droit ». Concernant la proposition de Zbiri sur la réduction de 5 à 3 ans du délai d'attribution de la licence pour l'acquisition d'un véhicule touristique pour les moudjahidine et les ayants droit, Zitouni a souligné que « ces dispositions ont été établies en vertu de la loi et ne peuvent en aucune manière faire l'objet de révision sauf dans le cadre d'un amendement », faisant remarquer que ce délai (5 ans) était « raisonnable et acceptable ».