Le ministre de l'Energie a invité les investisseurs à s'orienter vers la fabrication des appareils et panneaux solaires pour contribuer à la réduction de leurs prix afin de pouvoir générer l'électricité à partir de cette énergie propre pour un coût avoisinant ou égal à la production de l'électricité à base de gaz. Evoquant le coût important de ce genre d'énergie, Yousfi a indiqué que la production d'un kilowatt d'électricité généré à partir de l'énergie solaire équivaut actuellement au quadruple de la production de la même quantité à partir du gaz. A une question sur la possibilité de réaliser le programme de production de l'électricité à base des énergies renouvelables, le ministre a souligné qu'il s'agissait d'un problème financier, car le coût de cette énergie demeurait très élevé, précisant que les programmes seront tracés en fonction des capacités du pays. Le programme national de développement des énergies renouvelables basé essentiellement sur l'énergie solaire vise à produire 22.000 mégawatts à l'horizon 2030, ce qui permettra d'augmenter la part d'électricité générée à partir des différents types d'énergies renouvelables à plus de 27% de la production nationale d'énergie. Evoquant le projet Desertec, le ministre a estimé inutile de parachever ce projet qui vise à approvisionner l'Europe de 20% de l'électricité consommée par le continent, alors que la majorité de ces pays enregistrent un surplus en électricité. Au sujet des perturbations de distribution de carburant enregistrées récemment au niveau des station-services, Yousfi a indiqué qu'elles étaient dues au retard accusé dans l'acheminement et l'approvisionnement en dépit de la disponibilité du produit, soulignant la nécessité d'augmenter les capacités de stockage. Il a réaffirmé que ces perturbations ne sont pas dues à une pénurie, mais à des problèmes de transport liés notamment à la mise en rade des tankers en raison des conditions climatiques et à des difficultés d'acheminement (transport routier). Il a précisé que le déficit des capacités actuelles de stockage de l'entreprise nationale de distribution et de commercialisation des produits pétroliers Naftal a accentué cette situation, ajoutant que ces capacités ne couvraient qu'une semaine des besoins du marché national en carburant. Le ministre a rappelé que des projets étaient actuellement en cours de réalisation pour porter les capacités de stockage à 30 jours à l'horizon 2020.