Plus de 200 candidatures ont été adressées à la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le cadre de la sélection des membres fondateurs de l'Académie algérienne des sciences et des technologies (Asta), a précisé, jeudi dernier, le premier responsable du secteur, Mohamed Mebarki. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 7 mai prochain. Cette académie, dont le décret présidentiel portant création a été promulgué en mars dernier, comprend 200 membres. Le noyau fondateur est constitué de 50 membres choisis par un jury international sur la base de critères scientifiques universels, a fait savoir Mebarki. Pour permettre un bon fonctionnement ultérieur à ce noyau fondateur, un équilibre de représentativité par discipline est nécessaire : au minimum 3 membres par domaine scientifique et au minimum 8 technologues sont jugés obligatoires, explique le ministre. D'autre part, un maximum de 5 Algériens, résidant à l'étranger et participant à l'effort national, pourront faire partie du noyau fondateur, a ajouté le premier responsable du secteur. Le jury international sera composé d'académiciens issus de l'Académie des sciences de France, l'Académie des technologies de France, l'Académie des sciences des Etats-Unis d'Amérique, l'Académie royale de la Grande-Bretagne et l'Académie royale de Suède, selon Mebarki. Les autres membres seront admis par leurs pairs, à raison de 25 membres par an, jusqu'à atteindre le nombre total de 200, et ce, pour préserver le haut niveau scientifique de l'institution, a-t-il ajouté. Tout a été mis en œuvre pour la création d'une académie autonome indépendante, souligne le ministre. Par souci d'éthique, les membres du comité de suivi ayant participé à l'élaboration des critères de recevabilité des dossiers ne pourront pas être candidats au noyau fondateur de l'Académie. L'Académie concerne les académiques et des non-académiques extérieurs au secteur universitaire et obéissant à des critères spécifiques aux secteurs techniques, a-t-il précisé. Ces critères de recevabilité, universellement admis, serviront à l'étude préliminaire des dossiers et faciliteront la présentation des candidatures au jury international chargé de la sélection définitive des 50 membres fondateurs (selon des critères définis par le jury), selon le ministre. Cette institution permettra d'accompagner, en tant que haute autorité dans le domaine, l'essor scientifique et technologique du pays et servira d'interface avec les instances scientifiques internationales. L'Algérie, en tant que pays majeur du continent africain, gagnerait à se doter d'une autorité scientifique suprême, surtout que les indicateurs lui reconnaissent l'élite la plus consistante d'Afrique et des pays arabes exerçant en Algérie et à l'étranger, a déclaré le ministre. L'idée de création d'une Académie des sciences et des technologies a été retenue. Cette dernière est le résultat de consultations ayant fait consensus et paraît viable dans le cas de l'Algérie pour assurer une couverture rigoureuse des différentes disciplines en sciences et en technologies, a-t-il précisé. Les grands domaines des sciences retenus sont les mathématiques, la physique, la chimie, l'informatique, les sciences de la terre et de l'univers, les sciences de la vie et de la nature, les sciences médicales et les sciences de l'ingénieur, indique le ministre.