La sixième édition du salon national des produits de la main-d'œuvre des établissements pénitentiaires a été inaugurée, hier, à la Safex des Pins-Maritimes, par le SG par intérim du ministère de la Justice, Boudjema Aït Aoudia en présence du directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune. Ce salon est le couronnement de la formation professionnelle dont bénéficient les détenus pendant leur séjour dans les prisons dans différentes spécialités. La rencontre dévoile plusieurs domaines d'activité, tels que l'industrie du cuir, la menuiserie, la confection, l'agriculture, l'artisanat... 23 établissements pénitentiaires participent à cet évènement qui durera trois jours, durant lequel le public pourra découvrir les produits et surtout le doigté et le savoir-faire des détenus. Pour preuve, « plus de 1500 ex-détenus ont bénéficié de microcrédits dans le cadre de la réinsertion sociale », a déclaré Felioune. Les détenus détenteurs d'un diplôme remis par le secteur de la formation professionnelle et d'un certificat de travail délivré par l'Office national des travaux éducatifs et d'apprentissage (ONTEA) peuvent facilement s'insérer dans la vie active à leur sortie de prison. Cet Office est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle du ministère de la Justice. Ces produits permettent de collaborer avec les entreprises publiques et privées dans le cadre d'un partenariat dans la sous-traitance et la commercialisation. « Cette main-d'œuvre participe à la prévention des crimes et à l'intégration des détenus dans la société et la vie active d'autant que l'Etat a mis en place plusieurs dispositifs d'aide à l'emploi. Il faut vulgariser l'effort que font les détenus », a souligné le DG de l'administration pénitentiaire. Ravi par la qualité des produits réalisés par l'établissement pénitentiaire de Tazoult qu'il a trouvé à la limite de la perfection, il a suggéré d'enregistrer ces marques et de demander l'ISO pour des produits qui peuvent avoir leur place sur le marché. Felioune a également fait savoir que son administration détient des conventions avec l'Angem (microcrédit) et l'Agence de développement social (ADS) ainsi que 5 partenaires dont les scouts musulmans et des associations. Les détenus qui travaillent ont un salaire qui oscille entre 20 et 60% du Smig. Le nombre d'ex-détenus réinsérés pour l'année 2014 est de 1507, celui des bacheliers est de 822. Les reçus au BEM sont au nombre de 2275. Pour l'année 2014-2015, les stagiaires enregistrés pour une formation professionnelle sont au nombre de 40.860 alors que ceux enregistrés dans l'enseignement supérieur, l'enseignement général (tous cycles confondus) et l'alphabétisation avoisinent les 40.000.