Entre le Conseil de sécurité des Nations unies et le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) l'esprit du partenariat stratégique n'est pas au top. Pour preuve, la fin de non recevoir que l'instance onusienne a réservé à une requête du CPS : laisser l'envoyé spécial de l'UA pour le Sahara occidental, l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, s'adresser aux quinze. « Cet état de fait ne reflète pas l'esprit du partenariat stratégique entre l'UA et les Nations unies, en particulier entre le Conseil de paix et de sécurité de l'UA et le Conseil de sécurité, qui doit s'appliquer à toutes les questions de paix et de sécurité sur le continent africain, y compris le Sahara occidental », déplore le CPS plus convaincu que jamais que le règlement du conflit du Sahara occidental, qui est dans l'impasse depuis plus de quatre décennies, malgré les efforts des Envoyés personnels successifs du Secrétaire général des Nations unies, exigent, outre un engagement international accru, un partenariat étroit entre l'UA et l'ONU. Le CPS qui a pris note de l'adoption, le 28 avril 2015, de la résolution 2218 (2015) sur le Sahara occidental, réitère l'engagement de l'UA « à continuer à œuvrer au règlement rapide du conflit du Sahara occidental sur la base de la légalité internationale et des décisions pertinentes de l'OUA/UA et à travailler étroitement avec les Nations unies et à mobiliser tout l'appui dont l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies a besoin, afin de mener à bien son mandat ». Dans son rapport du 10 avril 2014, M. Ban Ki-moon avait souligné : « S'il n'y a aucun progrès avant avril 2015, le moment sera venu d'inviter le Conseil à examiner complètement le cadre fixé en 2007 pour le processus de négociations. » La résolution 2218 (2015) adoptée le 28 février par le Conseil de sécurité a repris, à la virgule près, celle de 2014, en refusant de tenir compte de la dégradation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés par le Maroc. Il n'a pris aucune mesure pour amener le pouvoir marocain à mettre un terme à ses manœuvres d'obstruction et à tenir ses engagements dans le respect du droit international