Une liste de 200 médicaments sera interdite prochainement à l'importation, a indiqué, jeudi dernier, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Il s'agit de médicaments qui ne sont pas d'une grande utilité et qui ne sont donc pas obligatoires. « Nous interdisons également d'importer les médicaments qui sont fabriqués localement », a précisé le ministre lors d'une séance plénière à l'APN consacrée aux questions orales, rappelant que la facture d'importation des médicaments a connu, les quatre premiers mois de l'année en cours, une baisse de 40% par rapport à la même période de 2014. Boudiaf a, par ailleurs, annoncé que son département a pris toutes les dispositions nécessaires pour prendre en charge le traitement de l'hépatite B et C. « Nous œuvrons à réduire au maximum le nombre de cas atteints de ces maladies. Il faut savoir que 100.000 habitants, on compte 3,5 nouceaux cas d'hépatite B. Concernant l'hépatite C, 0,9 nouveaux cas pour chaque 100.000 habitants ont été enregistrés au niveau national », a-t-il noté. Il a indiqué que les services de santé renforceront les contrôles épidémiologiques et la lutte contre les maladies contagieuses. Il a fait remarquer que depuis 2003, le vaccin anti-hépatite B a été introduit au profit des enfants atteints d'insuffisance rénale et des hémophiles. Pour ce qui est de la vaccination contre la grippe saisonnière, Boudiaf a soutenu que chaque année, un dispositif préventif est mis en place dès le mois d'octobre pour protéger, notamment les personnes fragiles telles que les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes. Selon lui, 1,8 million de doses de vaccin antigrippal ont été distribués aux structures de santé publiques, précisant que jusqu'à janvier dernier, 90% des vaccin ont été utilisés. W. O. H. Le projet de loi sur la santé bientôt soumis au gouvernement Le projet de loi sur la santé sera présenté dans dix jours au gouvernement pour examen, avant d'être soumis au Parlement, a relevé le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, en marge d'une séance plénière à l'APN consacrée aux questions orales. « Ce projet tiendra compte également des erreurs médicales, ainsi que tout ce qui est inhérent à la santé », a précisé Boudiaf, signalant que la question des erreurs médicales est prise en charge par une commission installée au niveau du ministère. Pour ce qui est de l'indemnisation des victimes, le ministre a ajouté que ces dédommagements ne peuvent être décidés qu'« avant le verdict final ». A propos de la grève déclenchée le 27 avril par le Syndicat national des praticiens de la santé publique, Boudiaf a souligné que le taux de suivi « n'a pas dépassé les 10% ». Le ministre a, dans ce cadre, indiqué que « la revendication relative au règlement du dossier de l'équivalence des diplômes de doctorat et de licence pour les chirurgiens dentistes et les pharmaciens ne relève pas des prérogatives du ministère de la Santé, mais de celles de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ». « Celui-ci a été saisi », a-t-il affirmé, signalant qu'il est même prévu l'organisation d'une formation à titre complémentaire d'une durée de six mois à une année au profit de cette catégorie. Pour l'instant, rien n'est tranché mais « la décision sera débattue avec les parties concernées », a-t-il conclu.