« Toutes les revendications des gardes communaux ont été satisfaites à l'exception de celle qui a trait à la retraite anticipée qui est en cours d'étude », a annoncé, hier, le directeur des ressources humaines (DRH) au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelhalim Merabti, lors de la présentation des résultats des réunions avec les représentants de la corporation. « Le dialogue se poursuit toujours. Les dernières réunions avec les départements ministériels concernés, notamment celui de la Solidarité nationale, ont abouti au règlement de deux revendications principales. Il s'agit de l'octroi de la carte Chifa à 100% pour les gardes communaux en activité, les retraités et les ayants droit. Les gardes communaux atteints de maladies chroniques en bénéficieront d'office », a-t-il précisé. Une autre revendication a été également satisfaite. Il s'agit de l'accès au microcrédit de l'Angem. « C'est un acquis très important pour cette catégorie et leurs ayants droit. Ces derniers ainsi que les retraités auront droit à un crédit allant jusqu'à 100 millions de centimes », a souligné le DRH. De même pour la Cnac, « les négociations sont toujours en cours pour l'accès à cette agence ». Pour la retraite proportionnelle destinée aux gardes communaux ayant passé 13 ans dans ce corps, Merabti a assuré que cette question est au menu des négociations avec les représentants de la corporation. « Le dossier est réglé à près de 95% et les décisions prendront effet dans les prochains jours, juste après la signature d'une convention avec l'Angem », a-t-il affirmé. De leur côté, les représentants des gardes communaux ont indiqué que le ministère de l'Intérieur a honoré ses engagements. « Aujourd'hui, le garde communal, la veuve de la victime du devoir national, les invalides, les retraités et les ayants droit vont bénéficier de ces droits », a déclaré à la presse Tayeb Amara, membre du Conseil national des gardes communaux. Interrogé sur les gardes communaux activant sous la houlette d'Aliouat Lahlou, qui ont organisé un mouvement de protestation, il dira : « Nous sommes des gens de dialogue. Les preuves sont là, le dialogue se poursuit toujours et le dossier n'est pas clos. » Il a, également, évoqué le sort des agents radiés. « On tient des réunions deux fois par semaine depuis un mois pour étudier ce dossier à travers 23 wilayas, mais ces gens agissent sous un couvert politique. Je n'accuse pas les gardes communaux, mais les parties qui veulent les utiliser pour déstabiliser le pays. Pour nous, la stabilité est une ligne rouge à ne pas dépasser et une priorité », a-t-il précisé.