Le musée national de l'art moderne (MAMA) abrite, à l'occasion du 50e anniversaire de la création du musée du cinéma algérien (cinémathèque) une exposition intitulée « légende de la création de la cinémathèque algérienne ». La grande exposition, qui durera du 9 mai au 9 juillet, doit revisiter, à travers des photos et affiches de films algériens et étrangers, la mémoire de la cinémathèque algérienne et l'histoire du cinéma algérien. La manifestation consacre une expo-hommage à un grand nombre d'artistes algériens disparus dernièrement tels Sid Ali Kouiret et Amar Laskri et une autre exposition intitulée « Cinéma Paradiso » qui propose d'anciennes photos sur les grands classiques projetés en Algérie dans les années 60. Au menu de ce rendez-vous culturel consacré aux archives de tournage, une exposition sur les œuvres du photographe de plateaux italien Alfonso Avincola qui a immortalisé, à travers ses projecteurs, le tournage de films légendaires ainsi qu'une exposition de Visconti Luchino. Lors d'une conférence organisée à la cinémathèque, le commissaire de l'exposition, Ahmed Bedjaoui, a souligné l'importance de cette manifestation qui vise, a-t-il dit, à sensibiliser à la nécessaire « préservation de cette mémoire en améliorant les conditions de conservation », déplorant la disparition de plusieurs affiches de films au niveau de la cinémathèque, d'où l'impératif, a-t-il dit, de préserver et conserver ce legs selon les normes ». Cette grande expo sera marquée par une activité cinématographique à la cinémathèque avec la projection des principaux films algériens et étrangers présentés dans les années 60, l'« âge d'or » de la cinémathèque créée en 1965. En moins de deux ans de sa création, cette institution cinématographique est devenue l'une des plus connues dans le monde, selon son DG, Lyes Semiane. Plusieurs personnalités du cinéma seront reçues par le musée du cinéma à l'image de Costa Gavras et Jean-Michel Arnold, un ami de l'Algérie qui a travaillé en tant que programmateur au musée du cinéma algérien. Un scénario de feu Djamel Chanderli, écrit durant la guerre de Libération, sera présenté à cette occasion.