La cinémathèque algérienne a cinquante ans. Soit un demi-siècle entièrement dédié au septième art. Pour marquer l'évènement qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire de l'indépendance, le Centre algérien du cinéma (CAC) et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), sous l'égide de la ministre de la Culture, Nadia Labidi, avec la collaboration du musée des arts modernes d'Alger (MAMA), ont décidé de frapper fort en organisant, du 9 mai au 9 juillet, « La saga de la création de la cinémathèque algérienne ». Un évènement grandiose mêlant une inédite exposition d‘affiches de célèbres films et des cycles de projections retraçant les œuvres des cinéastes qui ont marqué l'âge d'or du cinéma algérien depuis la création de la cinémathèque jusqu'au premier Festival culturel panafricain (Panaf), quatre années plus tard. « Cette exposition raconte la saga des premières années d'une cinémathèque qui est vite devenue la deuxième du monde » résume le commissaire général, Ahmed Bejaoui, dans une conférence de presse tenue, hier, à la cinémathèque d'Alger. Au-delà de sa portée artistique et festive, cette manifestation grandeur nature a, selon lui, notamment, pour objectif, la sauvegarde et la mise en valeur du gisement filmique et iconographique de l'auguste institution qui a donné au cinéma algérien ses lettres de noblesse. Après avoir rappelé sa naissance et évoqué les grands évènements qui l'ont marquée et les grandes figures du septième art mondiale qui y sont passées, l'ancien animateur de l'ancienne émission culte de la télévision algérienne, Télé ciné-club, a fait savoir que cette exposition ne concernera pas seulement la capitale, puisqu'elle est prévue, tout au long de l'année, dans plusieurs évènements culturels, tels que le Festival du cinéma arabe qui se déroulera au début du moins de juin à Oran, et la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe 2015 », en septembre. Pour le premier responsable du CAC, Lyes Semiane, cette exposition a le mérite de porter, une nouvelle fois, sur les écrans, et, par conséquent, mettre en valeur, plus d'une vingtaine de vieux films qui ont été restaurés dans le cadre de la numérisation du patrimoine cinématographique. Plusieurs hommages sont également prévus, durant l'année, à tous les réalisateurs algériens qui ont servi le cinéma national. Pas seulement les anciens, étant donné que le commissariat général a mis sur pied le Prix de la cinémathèque pour le court métrage en faveur des jeunes réalisateurs qui auront à tenter leur chance jusqu'à la fin de l'année. Pour ce qui est des projections, quatre séances quotidiennes prendront effet à partir du 10 mai à la faveur d'une thématique qui touchera « Le cinéma au maquis, à l'aube du cinéma algérien », « La cinémathèque accompagne la naissance du cinéma algérien indépendant, « Les co-productions », « Les plus grands films du cinéma mondial ». En sus, des cycles concernant les premiers films algériens tels que « Algérie en flammes » de Réné Vautier, 1958, « La Voix du peuple » de Djamel Chanderli, 1961, « Sakiet Sidi Youcef » de Pierre Clément, 1958...