Le secrétariat national du Front Polisario a condamné le rôle négatif joué par la France à travers le « soutien permanent aux politiques expansionniste et d'occupation marocaines au Sahara occidental », rapporte l'agence de presse sahraouie. Dans un communiqué rendu public à l'issue des travaux de la 11e session de son secrétariat national, le Front Polisario a accusé la France d'être responsable de la prolongation du conflit. Il lui demande de faire « une pause de rectification historique » en vue d'appliquer la légalité internationale, mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui et contribuer efficacement à la défense de la paix et la stabilité dans toute la région. Le Front Polisario a, en outre, indiqué dans le même document, que sa collaboration avec les Nations unies « est assujettie à un traitement sur un pied d'égalité avec les parties belligérantes », plaidant pour un « cadre clair et sans ambiguïté pour permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément à la résolution 1514 et en application du plan de paix conjoint de l'ONU et de l'Union africaine de 1991 signé par les deux parties et approuvé par le Conseil de sécurité » Il a, dans ce sillage, appelé l'Espagne à assumer sa responsabilité juridique, politique et morale envers le peuple sahraoui, à travers l'adoption en tant que membre du Conseil de sécurité d'« une position cohérente avec son statut de puissance administrative dont le devoir est de décoloniser le Sahara occidental à travers l'exercice du droit du peuple sahraoui à la liberté et à l'indépendance ». Pour dénoncer l'occupant marocain, les Sahraouis demandent que l'Onu dote la Minurso d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme, à l'instar des autres Missions onusiennes. Les violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés sont multiples et souvent citées dans les rapports des ONG et les comptes rendus de la presse. Le dernier en date est celui du quotidien angolais Jornal de Angola, qui a déploré l'existence d'un fossé immense entre les discours de la communauté internationale sur la défense des droits de l'Homme et la réalité sur le terrain. Dans un autre geste de reconnaissance de la légitimité de la cause sahraouie, la Slovénie a abrité, mercredi dernier, la 5e édition de la conférence internationale de solidarité avec ce peuple. La réunion a adopté une déclaration finale soutenant son droit à l'autodétermination.