Les autorités carcérales égyptiennes ont pendu, hier, six hommes reconnus coupables d'avoir mené des attaques contre l'armée pour le compte d'Ansar Beït al-Maqdess, la branche égyptienne de Daesh. Samedi, l'ex-président, renversé par l'armée en juillet 2013, et 105 de ses co-accusés ont été condamnés à la peine capitale pour leur rôle dans des évasions massives de prison et des attaques visant la police durant la révolte de 2011, qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Le guide suprême de la confrérie des Frères musulmans, Mohamed Badie, et le prédicateur islamiste, Youssef al-Qaradaoui, qui est installé au Qatar, ont écopé eux aussi de la peine capitale. Selon des experts, ce verdict montre la détermination du président Sissi à éliminer la confrérie islamiste. « Le régime du président Sissi a recours à tous les éléments de l'Etat pour casser la volonté politique des Frères musulmans », estime Fawaz Gerges, expert du Moyen-Orient à la London School of Economics and Political Science. Les Etats-Unis ont exprimé leur « profonde préoccupation » après la condamnation à mort de Morsi.