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Le béton s'étend aux ksour du M'zab
Ghardaïa
Publié dans Horizons le 18 - 05 - 2015

« Une architecture sans architecte », c'est ainsi que l'urbaniste français Le Corbusier décrit la pentapole du M'zab, un ensemble de villages construits en pyramide et desservis par un labyrinthe de ruelles étroites. Cette architecture traditionnelle sans pareille est aujourd'hui menacée par un concurrent envahissant : le béton qui avance dans ces contrées aussi vite, sinon plus, que le désert. Classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1982, les ksour de El Atteuf, Ghardaïa, Beni Isguen, Bounoura et Mélika constituent un tissu urbain homogène que surplombent, au sommet de chaque ksar, des mosquées au minaret propre à la tradition ibadite. Les cités-forteresses de la vallée du M'zab conservent encore dans leurs murs de vieilles bibliothèques dont les plus anciennes remontent au 13e siècle, alors que les grandes places publiques, situées aux pieds des ksour ainsi que l'ont voulu les concepteurs de la pentapole, accueillent, comme par le passé, l'activité économique de la région. Dans cette région quasi désertique où les puits portent les noms de puisatiers, l'eau est une denrée précieuse, minutieusement gérée entre irrigation des palmeraies et des jardins, et usage domestique, mais dont l'état de vétusté risque d'affecter sérieusement la stabilité des sols. La majeure partie des 1500 puits que compte la vallée du Mzab « risque de s'effondrer » et menace de « ragiliser » davantage les bâtisses mitoyennes, confie à l'APS le responsable du patrimoine à la direction de la culture de la Ghardaïa. Autre menace majeure : l'avancée insidieuse des constructions en béton qui jurent avec l'architecture locale. Défiguré par des habitations au style dit « contemporain » érigées à l'entrée de la citadelle, le k'sar d'El Atteuf en est le meilleur exemple, contrairement à Beni Isguen qui a su conserver son cachet architectural.
Constructions anarchiques, restauration approximative
Défigurées elles aussi, les vieilles bâtisses d'El Atteuf perdent les unes après les autres leur style originel, suite aux travaux de restauration entrepris par des propriétaires peu soucieux de l'architecture du ksar où il n'est pas rare de voir des constructions en brique et béton, parfois enduites de terre pour donner le change, dans un secteur sauvegardé et classé. C'est que, les restaurateurs dont le métier est transmis de père en fils dans le M'zab, se font de plus en plus rares aujourd'hui dans la région au point de disparaître dans certains ksour comme à Mélika. Professionnel du bâti de terre à El Atteuf, Ben Youcef Balouh affirme que 95% des habitations dans le ksar sont restaurées « par une main-d'œuvre non qualifiée ou par les propriétaires eux-mêmes, avec toujours le même résultat approximatif » qui rompt l'harmonie d'ensemble. Outre l'amateurisme dans la restauration, Bahmed Lalout de l'Office de préservation et de valorisation de la vallée du Mzab regrette la désaffection des autochtones pour le bâti traditionnel des ksour, malgré les efforts de sensibilisation entrepris par l'office et les défenseurs du patrimoine local regroupés dans des associations, à l'instar de l' association du Cheikh Abou Ishaq Ibrahim Atfich. Mais pour de nombreux observateurs, ces opérations de sensibilisation pour pédagogiques qu'elles soient, ne sauraient être la panacée, en l'absence de l'application du plan permanent de sauvegarde du secteur de la vallée du Mzab. Depuis son lancement en 2007, sur recommandation d'une mission d'experts de l'Unesco à Ghardaïa, l'élaboration de ce plan tarde à être bouclée en raison, justifie-t-on à la direction de la culture de Ghardaïa, de « la lenteur des travaux confiés au bureau d'étude public choisi ». Le directeur de l'Office de préservation et de valorisation de la vallée du Mzab (OPVM), Younès Baba Nedjar, a pour sa part indiqué que l'étude devait être livrée « avant la fin de l'année en cours », ajoutant que la difficulté première de son application reste l'immensité du secteur sauvegardé du Mzab.


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