Les forces gouvernementales irakiennes et des milices chiites se préparaient, hier, à une contre-offensive pour reprendre Ramadi, prise dimanche par Daech. Après la perte de cette ville située à une centaine de kilomètres de Bagdad, le Premier ministre, Haider al-Abadi, s'est résolu à faire appel aux milices chiites qu'il avait jusque-là tenues à l'écart de la plus grande province d'Irak pour éviter de s'aliéner sa population majoritairement sunnite. Les combattants des « Unités de mobilisation populaire », composées de volontaires majoritairement chiites, ont rapidement réagi en se dépêchant vers Ramadi, où la coalition internationale dirigée par Washington concentre l'essentiel de son feu aérien. Un porte-parole de l'une d'elles, Ketaeb Hezbollah, a affirmé,lundi dernier, que des combattants étaient prêts à se mettre en route. Les Etats-Unis ont estimé, hier, que les milices chiites, dont certaines seraient soutenues par l'Iran, avaient « un rôle à jouer tant qu'elles sont sous le contrôle du gouvernement irakien ».