Des microcrédits Angem seront octroyés aux éléments de la garde communale retraités et à leurs ayants droit. Une convention a été signée, dans ce sens, hier, entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et l'Angem. Cette convention permettra aux gardes communaux et leurs ayants droit, selon le directeur général de l'Angem, Mohamed Haddi Aouaidjia, de « créer leur propre activité et de s'insérer dans la vie économique ». L'Angem leur facilitera les crédits et les bénéficiaires pourront même avoir, outre une formation spécifique, « un accompagnement de l'Agence dans la gestion de leur projet », précise le responsable. Les gardes communaux et leurs ayants droit pourront ainsi bénéficier de crédits d'un montant de 10 à 100 millions de centimes. Pour Abdelhalim Merabti, directeur général des ressources humaines et des statuts spécifiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, la signature de cette convention avec l'Angem est le signe de la concrétisation des engagements de l'Etat dans ce dossier et constitue aussi « un pas supplémentaire dans la satisfaction de toutes les revendications socioprofessionnelles exprimées par le corps de la garde communale. Un corps à qui nous vouons tout le respect », dit-il. Selon lui, « les gardes communaux ont, dans le cadre du dialogue et la concertation, vu plusieurs de leurs revendications satisfaites. La plus récente étant le droit à la carte chifa à 100% ». Il reste deux points encore dans la plateforme des gardes communaux et qui connaîtront bientôt leur règlement, précise-t-il. Il s'agit « du droit à la retraite proportionnelle, après 13 ans d'activité et du dossier relatif à la Caisse de chômage », selon Abdelhalim Merabti. Les éléments de la garde communale ont déjà bénéficié de nombreux droits comme celui au logement, toutes formules confondues (social, locatif ou rural). Une instruction a été adressée, dans ce sens, aux walis. Pour l'année 2014-2015, les gardes communaux et leurs ayants droit ont pu ainsi bénéficier d'un programme de 10.000 logements. Ils ont, par ailleurs, bénéficié de primes, du droit à le retraite anticipée et d'autres acquis dans le cadre de leur redéploiement (au sein des structures du ministère de la Défense), et ce, par « la préservation de leur dernier salaire et l'obtention d'un poste stable et selon leurs compétences », a expliqué le DG du ministère de l'Intérieur. Les représentants du ministère de l'Intérieur ainsi que celui du ministère de la Solidarité nationale, présents à la cérémonie, ont déclaré que l'Etat qui « a un devoir vis-à-vis de cette frange de la population n'oubliera jamais ses enfants, plus particulièrement ceux qui se sont sacrifiés pour sa pérennité ». Les membres du Conseil national de la garde communale ont, pour leur part, exprimé leur confiance en les institutions de l'Etat, dont le président de la République qui a « pris lui-même l'initiative d'ouvrir ce dossier et de le suivre au jour le jour ». Pour Lakehal Ahmed, « le dialogue a permis de satisfaire graduellement nos revendications et nul, aucun parti, aucune organisation, ne peut aujourd'hui, à l'exclusion du Conseil national, parler au nom de la garde communale, surtout ceux qui veulent l'instrumentaliser en demandant à ses éléments d'investir la rue », conclut-il.