Les revendications de la commission nationale des vétérinaires prises lors de son rassemblement national organisé à Mostaganem au mois de juin dernier, relatives à la création d'un conseil de l'ordre pour les praticiens de la santé animale sont restées sans écho, affirme Aït El Hadj Chaabane, membre de la commission nationale des vétérinaires. «Après le rassemblement, nous avons saisi notre tutelle, qui est le ministère de l'Agriculture, pour remettre notre plate-forme de revendications ainsi qu'un projet de textes de loi relatif à cette fonction. Mais jusqu'à présent nous n'avons reçu aucune réponse à propos de ce projet qui doit réguler le métier de vétérinaire, son statut et les missions que doivent assumer les praticiens de la santé animale. Pour le moment, c'est le statu quo», confie-t-il. Toutefois, la commission nationale des vétérinaires ne compte pas rester les bras croisés. Elle projette, en effet, dès la rentrée sociale, de réunir ses membres pour débattre du problème. «Nous avons l'intention d'entreprendre des actions légales pour sensibiliser les pouvoirs publics, les instances concernées par ce métier et l'opinion publique afin qu'ils prennent conscience des dysfonctionnements que nous rencontrons dans la pratique de notre fonction. Nous envisageons également d'organiser une assemblée générale au début du mois de novembre», souligne-t-il. Parmi les actions légales, la présentation du projet d'un conseil de l'ordre pour les vétérinaires lors de la session d'automne de l'APN. «Ce projet sera abordée lors des séances consacrées aux questions orales programmées au mois d'octobre ou novembre», affirme Mohamed Stiet, député du RND, chargé de cette question. A ce propos, M. Chaabane évoque le travail de lobbying réalisé par des députés et des sénateurs pour la concrétisation de ce projet. «Nous avons aussi l'appui du président de l'APN, Abdelaziz Ziari. Il y a quelques mois de cela, il a reçu des membres de notre commission et nous a encouragé dans notre initiative en nous assurant qu'une profession libérale a le droit de s'autogérer. Il a exprimé son soutien pour notre projet de texte de loi devant définir les responsabilités des praticiens de la santé animale envers l'opinion publique et son intention d'accélérer les choses dans ce sens», explique-t-il. Néanmoins, dans le cas où les actions légales ne porteront pas leurs fruits, la commission nationale des vétérinaires a décidé, en dernier recours, de présenter une lettre de protestation. Cela dit, M. Chaabane exclut toute idée d'observation de grève. Rappelons que le conseil de l'ordre des vétérinaires servira à déterminer jusqu'à quel point les praticiens de la santé sont responsables des produits alimentaires destinés à la consommation et à dissiper la confusion entre les différentes missions des vétérinaires, celle des soins, de prescription des médicaments et celle du contrôle.