Une quarantaine de vétérinaires exerçant dans la wilaya de Boumerdès se sont réunis à la maison de la culture Rachid Mimouni pour désigner une délégation devant les représenter au sein de la commission du centre du pays, elle-même faisant partie de la commission nationale préparatoire du code d'éthique et de déontologie de la profession ainsi que la préparation de l'installation de l'ordre de la profession vétérinaire. Cette rencontre fait suite aux recommandations du congrès national des vétérinaires du 14 décembre 2006 qui s'est tenu à la Bibliothèque nationale d'El Hamma (Alger) et qui va dans le sens de la création d'un conseil de l'ordre pour réglementer la profession qui « souffre de nombreux problèmes ». La commission représentant les vétérinaires de Boumerdès « devra remettre ses propositions à la commission nationale avant le 15 mars prochain », a dit l'un des organisateurs de la rencontre, le docteur Aït El Hadj. « Il n'y a que le vétérinaire qui peut organiser et codifier la profession. Il a toujours fait cavalier seul au milieu d'énormes problèmes et les autres le jugent et le sanctionnent. Nous voulons qu'il ne subisse que la juridiction de ses pairs », a déclaré une participante à cette assemblée. Rejetant toute discrimination et réfutant les « prétendues velléités de vouloir diviser la profession », le docteur Aït El Hadj a affirmé que « cette initiative regroupe des vétérinaires exerçant dans des organismes publics et ceux qui travaillent à leur compte ». La commission de la région Centre, dont font partie les vétérinaires des wilayas d'Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, Béjaïa, Bouira, Médéa, Aïn Defla, Tipaza et M'sila, a été ainsi renforcée par Boumerdès afin d'aller vers un avant-projet sur le code d'éthique et de déontologie ainsi que l'ordre des vétérinaires. Elle a aussi la charge d'organiser des élections pour la mise en place des structures de cette organisation. Outre le projet d'un ordre de la profession, le docteur Aït El Hadj a déclaré qu'un syndicat de la corporation est actuellement en gestation. Tout cela pour « veiller à la bonne pratique vétérinaire, valoriser la profession, lui donner sa place naturelle dans la société et régir et définir les relations dans la corporation ».