Les intervenants ont mis en exergue la nécessité de réactiver les différentes commissions régionales, évoquant les résultats de leurs précédentes réunions et démarches auprès des autorités de tutelle dans le secteur de l'agriculture et du développement rural. Plusieurs dizaines de docteurs vétérinaires praticiens à titre privé ou du secteur public, représentant les régions centre du pays, notamment Alger, Boumerdès, Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou, se sont encore rencontrés jeudi dernier, sous la présidence du Dr Aït El-Hadj, à la salle du Petit théâtre de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, pour évaluer et débattre de l'état d'avancement de leur projet de mise en place de l'ordre national des vétérinaires, dont ils attendent âprement l'agrément de la part du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les intervenants ont notamment rendu compte des travaux de la commission nationale provisoire réunie en octobre dernier à Mostaganem, de ceux des rencontres de Constantine, d'Alger, d'Oran, de Tizi Ouzou, de l'audience accordée en mai dernier par l'ancien ministre de l'Agriculture qui a orienté la commission nationale dans “la facilitation pour l'optimisation de la production animale”, etc. Des docteurs vétérinaires ont déploré cependant le retard de la mise en pratique du code de déontologie, un retard dû au changement intervenu à la tête du secteur de l'agriculture, mais non sans l'espoir de voir les choses se régler incessamment avec le nouveau ministre, lui-même vétérinaire de formation, s'est-on félicité par ailleurs. Les intervenants ont ensuite mis en exergue la nécessité de réactiver les différentes commissions régionales, évoquant les résultats de leurs précédentes réunions et démarches auprès des autorités de tutelle dans le secteur de l'agriculture et du développement rural. Le Dr Lekhel, docteur vétérinaire privé dans la wilaya de Tizi Ouzou, a relevé que la logique voudrait que ce soit l'Etat qui devrait demander à la profession de s'organiser en l'aidant par la même à vite sortir du “désordre” s'il en est, et non l'inverse, comme c'est le cas actuellement, rappelant l'histoire des récentes “erreurs” qui ont fait que des citoyens en sont arrivés à être trompés pour consommer de la viande asine, de la viande avariée, d'autant plus que 1 200 vétérinaires sortent chaque an de nos instituts et universités et qui partent renforcer les rangs des chômeurs, a regretté notre interlocuteur. Ce dossier traîne depuis plus de deux ans, faut-il le rappeler, alors que les vétérinaires veulent exercer leur profession dans la totale réglementation, conformément à la loi 88-08 du 26 janvier 1988, relative à la médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale, ainsi qu'aux décrets exécutifs fixant les conditions d'exercice à titre privé, et autres arrêtés interministériels édictés plus tard. Dans le serment du projet du code de déontologie vétérinaire (article 3), “le vétérinaire s'engage et jure, en présence des membres du conseil national de l'ordre, de mettre tout son savoir à la préservation de l'environnement, à la création et à la protection des conditions idéales de coexistence entre l'homme et l'animal (…)”, relève-t-on dans la mouture du projet de code de déontologie vétérinaire lancé en avril 2007. Salah Yermèche