Le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a recommandé, jeudi dernier, avec insistance, aux exposants nationaux à la Foire internationale d'Alger, de créer un réseau de distribution de leurs produits. « On ne peut pas faire de la production et de la distribution en même temps. Il est plus que jamais nécessaire de mettre en place un réseau de distribution de vos produits qui doivent être de qualité vu la concurrence. Les importateurs sont actifs sur ce plan-là », a-t-il lancé à leur adresse lors de sa visite des stands des groupes publics Getex et Texalg, spécialisés dans les textiles et cuirs. Ils exposent sous le slogan « Le textile algérien, le grand retour ». Le ministre du Commerce s'est rendu, en fin d'après-midi, au pavillon national de la Foire internationale d'Alger, en visite inopinée, sans protocole, accompagné de ses proches collaborateurs. Il s'est entretenu avec les exposants qui ont évoqué certaines difficultés, notamment la distribution. D'autres ont présenté leurs derniers produits, particulièrement dans l'électroménager et l'agroalimentaire, qui seront sur le marché très prochainement à l'exemple de Condor, Iris, Tapidor et Ramy. Le ministre a suivi attentivement les présentations des responsables des stands, demandant à chaque fois à ses collaborateurs de mentionner leurs préoccupations et fixer des RVD pour recevoir leurs doléances. « Nous devons préserver l'économie nationale afin d'assurer la sécurité alimentaire, notamment avec la chute des prix du pétrole », a-t-il répété. Le ministre a affirmé, dans une déclaration à Horizons, en marge de cette visite, qu'« après l'inauguration officielle de la FIA par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, j'ai tenu à venir visiter le pavillon national pour me rendre compte qu'il y a réellement une montée en gamme d'un certain nombre de produits. Nous sommes totalement indépendants et autonomes, notamment dans l'électroménager et l'agroalimentaire », a-t-il constaté avec satisfaction. A notre question sur les objectifs attendus de la FIA, il a estimé que « c'est d'abord de mettre en relation les hommes d'affaires, de découvrir leurs produits et se connaître, et, pourquoi pas, signer des contrats de partenariat ». Le ministre a constaté, également, « une production de bonne qualité à des prix compétitifs. « Les Algériens sont en train de découvrir ou redécouvrir les produits algériens », dira-t-il. Selon lui, « avec des produits de bonne qualité, on réduira les importations ».