Le gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale, exige des armes pour pouvoir combattre Daech qui, depuis qu'il a pris pied en 2004 à la faveur du chaos qui règne depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, ne cesse d'étendre son influence. Ce groupe terroriste qui a pris jeudi dernier le contrôle de la base aérienne d'Al-Qardabiya, où se trouve l'aéroport international de Syrte, au centre du pays, « mijote » un plan pour s'emparer des champs pétroliers et ce, afin de « financer ses opérations ». « Le gouvernement s'engage à tout faire pour reprendre la ville de Syrte et de son aéroport des mains des terroristes », écrit-il sur sa page officielle Facebook. Fin février, ce gouvernement, celui-là même qui a été poussé il y a un an par Fajr Libya, une coalition de milices, à s'exiler à Tobrouk dans l'est du pays, a demandé à l'ONU de lever l'embargo sur les armes pour lui permettre de mieux lutter contre Daech qui a pris pied en Libye en 2004. Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont dit « non ». Selon eux, ces armes pourraient tomber entre de mauvaises mains et/ou alimenter le trafic des armes. En attendant ces « armes », le groupe terroriste continue de semer mort et désolation. « Un kamikaze, de nationalité tunisienne, à bord d'une voiture piégée s'est fait sauter près d'un point de contrôle à une entrée de Dafiniyah », une localité située entre Zliten (150 km à l'est de Tripoli) et Misrata (200 km à l'est de la capitale), écrit l'agence de presse libyenne LANA. Il a fait cinq morts et huit blessés. Le Soudan qui a organisé l'an dernier un sommet des pays de la région pour faire face à cette crise, propose, pour la seconde fois à Tripoli et Tobrouk, sa disponibilité à les aider pour résoudre leurs différents via des négociations. Cette offre a été faite samedi à Khartoum par le président El-Béchir à Nuri Mohamed Bait Almal, l'émissaire personnel du Premier ministre libyen Abdullah al-Thani. Le communiqué publié à l'issue de cette audience appelle toutes les parties armées à renouer le dialogue si elles veulent parvenir à la paix et à la stabilité.