L'Algérie et l'Union européenne (UE) tiendront, aujourd'hui, à Bruxelles, la 9e réunion annuelle de leur Conseil d'association, qui sera axée sur les questions de paix et de sécurité régionales et de la promotion de la coopération économique entre les deux parties. La réunion sera coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et, pour la première fois, par la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, en signe de reconnaissance de la place de choix qu'occupe l'Algérie dans la région. Cette rencontre revêt un caractère particulier puisqu'elle coïncide avec le dixième anniversaire de l'entrée en vigueur de l'accord d'association Algérie-UE en 2005. Mais si elle va permettre, entre autres, de passer en revue l'état de la coopération économique bilatérale, cette réunion ne peut constituer un cadre pour l'évaluation de l'accord d'association qui est un volet pris en charge dans le cadre des sous-comités mixtes du comité d'association et des réunions sectorielles, précise-t-on auprès de la délégation algérienne. « Les positions sur l'accord d'association sont déjà exprimées. Nous allons souligner lors de la réunion de jeudi (aujourd'hui) les aspects à améliorer », indique la même source qui précise que l'occasion sera donnée à l'Algérie de réitérer ses attentes quant aux perspectives de sa coopération avec l'UE. L'appui à la diversification de l'économie nationale, l'accompagnement des mesures de modernisation du tissu industriel, le soutien à l'Algérie dans son processus d'accession à l'Organisation mondiale du commerce et l'investissement dans le secteur énergétique sont autant de dossiers sur lesquels Alger veut obtenir des avancées avec son partenaire européen. Les attentes de l'Algérie en matière d'investissement énergétique commencent à rencontrer un écho auprès de la partie européenne puisque le commissaire européen à l'Energie, Miguel Arias Canete, en visite en mai dernier à Alger, avait fait part de la volonté de l'UE d'augmenter ses investissements gaziers en Algérie. Arias Canete a reconnu le désinvestissement européen dans le secteur gazier algérien qui fournit, pourtant, 13% des besoins du Vieux continent en gaz. La signature, en mai dernier, de l'arrangement administratif qui permettra la mise en œuvre de l'accord stratégique énergétique algéro-européen devra donner un nouvel élan à la coopération énergétique bilatérale.