Pour l'Algérie la rencontre d'aujourd'hui sera l'occasion de réitérer ses multiples attentes quant aux perspectives de sa coopération avec l'UE. Alger et Bruxelles font le point. La 9e réunion du Conseil d'association, qui se tient aujourd'hui dans la capitale de l'UE, sera axée sur les questions de paix et de sécurité régionales, et de la promotion de la coopération économique entre les deux parties. Cette session sera coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M.Ramtane Lamamra, et, pour la première fois, par la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, en signe de reconnaissance de la place de choix qu'occupe l'Algérie dans la région. Ce rendez-vous annuel revêt un caractère particulier puisqu'il coïncide avec le 10e anniversaire de l'entrée en vigueur de l'Accord d'association Algérie-UE en 2005. «Mais si cette rencontre va permettre, entre autres, de passer en revue l'état de la coopération économique bilatérale, elle ne peut constituer un cadre pour l'évaluation de l'Accord d'association, qui est un volet pris en charge dans le cadre des sous-comités mixtes du comité d'association et des réunions sectorielles», précise une source de la délégation algérienne. Alger et Bruxelles ont déjà procédé, en 2010, à la révision de cet accord en gelant le démantèlement tarifaire de plusieurs produits importés de l'UE et en reportant à 2020 la création de la zone de libre-échange prévue, initialement, pour 2017. Depuis mai 2014 jusqu'à juin en cours, l'Algérie et l'UE ont tenu 10 réunions sectorielles dont les décisions seront validées aujourd'hui par le Conseil d'association qui est l'organe politique habilité à revoir l'état de la coopération bilatérale. «Les positions sur l'Accord d'association sont déjà exprimées. Nous allons souligner lors de la réunion de jeudi les aspects à améliorer», a indiqué la même source. La rencontre d'aujourd'hui sera l'occasion de réitérer les multiples attentes de l'Algérie quant aux perspectives de sa coopération avec l'UE. L'appui à la diversification de l'économie nationale, l'accompagnement des mesures de modernisation du tissu industriel, le soutien à l'Algérie dans son processus d'accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'investissement dans le secteur énergétique sont autant de dossiers sur lesquels Alger veut obtenir des avancées avec son partenaire européen. Les attentes de l'Algérie en matière d'investissements énergétiques commencent à trouver un écho auprès de la partie européenne, puisque le commissaire européen à l'Energie, Miguel Arias Canete, en visite en mai dernier à Alger, avait fait part de la volonté de l'UE d'augmenter ses investissements gaziers en Algérie. M.Arias Canete a reconnu le désinvestissement européen dans le secteur gazier algérien qui fournit, pourtant, 13% des besoins du vieux continent en gaz. La signature, en mai dernier, de l'arrangement administratif qui permettra la mise en oeuvre de l'accord stratégique énergétique algéro-européen devra donner un nouvel élan à la coopération énergétique bilatérale.