L'Algérie est en train de mettre en place la stratégie édictée par le programme mondial de l'environnement, le Global Fuel Economy Initiative, et qui consiste à réduire de 50% la consommation des carburants d'ici à 2050. C'est ce qui ressort de la déclaration du DG de l'Agence de promotion et de rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), Mohamed Salah Benzeriba, lors d'un séminaire sur la promotion des carburants propres. Cette réduction aura pour conséquence une diminution importante de la pollution et plus exactement « des gaz à effet de serre qui atteignent 14 millions de tonnes équivalent CO2, sans compter des économies de l'ordre de 600 milliards de dollars », selon le DG de l'APRUE. Pour ce dernier, « le transport est vital dans une économie », mais il est aussi « source de grande pollution », notamment pour les véhicules roulant au diesel, un carburant nocif et importé actuellement par notre pays. Benzeriba a, à cette occasion, rappelé le programme de l'Algérie dans le développement des énergies renouvelables et le programme d'efficacité énergétique qui prévoit, entre autres actions, de convertir d'ici à 2030, un million de véhicules au GPL carburant et 11.000 bus au gaz comprimé (GNC). Ces gaz sont « disponibles en quantité en Algérie et sont considérés comme très propres », ajoute le responsable de l'APRUE. La représentante du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Jane Akumu, a, de son côté, estimé que l'Algérie figure parmi les pays que son institution accompagne pour la mise en œuvre de l'initiative citée plus haut. L'Algérie dispose d'un parc automobile important (5,6 millions selon les derniers chiffres de l'Office national des statistiques). Justement, Mme Akumu cite une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui impute au parc automobile « 22 % de la pollution totale », dans le monde. En matière de consommation, « des efforts sont faits en Algérie », constate Mme Akumu puisque le niveau de consommation moyenne est de « 7 litres de carburant pour 100 km, pas loin des normes des pays de l'OCDE qui en sont à 5,6 pour 100 km. « En 2050, cette performance sera portée à 4 l/100 », selon les responsables de l'APRUE. La représentante du PNUE a, toutefois, noté qu'il reste aussi à « résoudre en priorité le problème de la haute teneur en soufre » des carburants en Algérie. Elle a insisté sur « la sensibilisation » du citoyen à avoir les voitures à basse consommation de carburant tout en invitant à l'Etat à user, comme le font certains pays, de la taxation pour dissuader ou encourager les citoyens à opter pour tel ou tel véhicule. Le délégué de l'Union européenne, Schmidt, a, déclaré que l'Europe a une expérience en la matière qu'elle peut partager avec l'Algérie. Le représentant des Douanes a rappelé la dernière disposition de la loi de finances pour 2014 qui impose aux concessionnaires automobile, un quota de 10 % de véhicules importés qui doivent fonctionner au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Cela étant, les chiffres qui ont été rendu publics lors de cette journée montrent que beaucoup reste à faire. Les voitures qui roulent au GPL ne dépassent pas les 3 % de l'ensemble du parc national.