Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Dans le vaste programme de réhabilitation de l'outil de raffinage planifié par le groupe Sonatrach, le volet qualité des carburants n'est pas en reste, puisque il est question, à travers la modernisation des raffineries d'Alger, Arzew et Skikda, de produire des essences avec des spécifications identiques à celles en vigueur en Europe.Dans cette optique, Mme Ben Abellouli, cadre à Sonatrach, nous a fait savoir, en marge d'un atelier technique sur les carburants propres qui se tient depuis hier à l'hôtel Mazafran de Zéralda, et après sont exposé sur le thème «Situation actuelle des carburants algérien», que la législation algérienne a fixé le taux de soufre dans le gasoil à 1 500 PPM, alors qu'il est de 10 PPM en Europe. «Revoir à la baisse le taux de soufre dans notre gasoil est devenu une priorité, si l'on veut diminuer la pollution de l'air en milieu urbain par les transports et les centaines de véhicules de particuliers qui roulent au gasoil, un carburant hautement polluant de par les émanations de dioxyde de soufre libéré par les moteurs», a-t-elle tenu à nous dire. Elle soulignera, également, que cette révision à la baisse du taux de souffre va demander du temps.En effet, «ce n'est qu'en avril 2012 que débutera le programme de réhabilitation dans la raffinerie d'Arzew, suivi de Skikda. Et, en parallèle, il faudra que la législation intervienne dans ce sens. Une fois ces conditions remplies, nous pourrons diminuer le pourcentage de soufre dans notre gasoil», nous a indiqué Mme Abellouli.Pour revenir à son exposé, elle a surtout mis en exergue l'intérêt de la réhabilitation de l'outil de raffinage rendue nécessaire pour répondre à la demande de carburant sans cesse croissant, généraliser l'utilisation des carburants propres (GPL/C, GNC et essence sans plomb), d'une part, et du fait que dans le parc roulant existe un nombre élevé de véhicules qui utilisent des carburants dits «polluants», d'autre part.A noter également qu'au cours de l'atelier, le représentant du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a annoncé que le réseau d'analyses instantanées de la qualité de l'air, dénommé «Samasafia», va se développer. Selon ce dernier, après Alger, Oran, Annaba et Skikda, d'autres agglomérations urbaines parmi les plus importantes du pays seront également équipées d'un tel réseau d'analyses.Soulignons, enfin, que cet atelier était organisé en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), représenté par Mme Jane Akumu qui est intervenue sur le thème «Vue d'ensemble sur l'orientation vers les carburants et les véhicules propres».