En coulisse, les dirigeants du PSG préparent activement la saison prochaine. Alors que Lucas Digne est indéniablement sur le départ, un autre joueur, et non des moindres, est l'objet de toutes les attentions, il s'agit du grand Zlatan. Au PSG, le sujet est tabou mais le dossier est bel et bien étudié par les Qataris. Le Suédois pourrait bel et bien quitter le club de la capitale dès l'été prochain. Hautement sensible, le sort d'Ibrahimovic est bel et bien entre les mains du président Nasser Al Khelaifi. Ce dernier sait ce qu'il doit à sa star suédoise, dans le développement sportif et médiatique du club, depuis son arrivée en provenance de l'AC Milan en juillet 2012. Mais il sait également que l'avenir ne s'écrira plus avec son attaquant déclinant, lequel sort de sa moins bonne saison dans la capitale. Comme l'a réaffirmé Laurent Blanc dimanche dernier sur beIN, pour repartir sur un nouveau cycle, Paris doit régénérer son groupe. Le suédois est dans le collimateur même si ce n'est pas le discours officiel. Et pour conquérir l'Europe, le PSG ne peut plus s'appuyer sur un leader offensif de bientôt 34 ans qui n'a jamais réussi à faire passer à son équipe le cap des quarts de finale de la Ligue Des Champions. Son match référence contre Chelsea, en huitièmes de finale retour à Londres (2-2), Paris l'a disputé à dix contre onze pendant plus d'une heure et demie à cause de l'expulsion précoce quoique sévère du Suédois. Même si personne ne l'avouera chez le champion de France, Ibrahimovic est aujourd'hui un problème dans le développement sportif du club et la reconstruction d'une équipe d'avenir. En boycottant quelques soirées collectives comme la célébration de la victoire en Coupe de la Ligue ou celle du titre au retour de Montpellier, ou en étant absent des tribunes du Parc des Princes pour le quart de finale aller contre Barcelone, match pour lequel il était suspendu, Zlatan a affiché des états d'âme qui en disent long sur la gestion touchy du personnage et son réel investissement au PSG. L'idée d'une séparation, c'est un secret de polichinelle, a bel et bien été évoqué en interne. Elle coûterait au bas mot autour de 15 millions d'euros pour indemniser le Suédois de sa dernière année de contrat. Une paille. Mais l'idée d'un départ en douceur pourrait se profiler sous la forme d'un retour en Italie. Sur le point d'être en partie racheté par un pool d'investisseurs asiatiques et chinois, le Milan AC envisagerait de rapatrier son ancienne tête d'affiche. Silvio Berlusconi, qui ne vendrait pas toutes les parts de son club et en garderait même le contrôle pendant quelques saisons encore, plaide fortement et ouvertement pour le retour de Zlatan. Vendredi dans la presse italienne, des bruits ont filtré même sur un contrat de trois ans avec un salaire net de l'ordre de 7 millions d'euros.