Aujourd'hui, débuteront les épreuves du baccalauréat session juin 2015. Le coup d'envoi sera donné dans la matinée par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, à partir de la wilaya d'Adrar. Cette session est marquée par l'inscription à cet examen des élèves de la double cohorte, soit 853.780 candidats. Il s'agit des élèves de la réforme du système éducatif et ceux de la dernière promotion de l'école fondamentale. Les épreuves se dérouleront trois jours durant pour les filières littéraires et de quatre à cinq jours pour les candidats inscrits en sciences expérimentales, mathématiques ou dans les filières techniques. La nouveauté pour cette année consiste en l'inscription au bac au titre de cette période de la première promotion du Lycée des mathématiques de Kouba. Un établissement d'excellence prenant en charge chaque année les deux meilleurs collégiens ayant obtenu au BEM la note entière en mathématiques. La ministre du secteur a, à maintes reprises, reconnu que l'année scolaire n'a pas été du tout facile pour les élèves, étant donné les conséquences des grèves qu'a connues le secteur et auxquelles la tutelle a tenté de remédier en organisant des cours de soutien et de rattrapage, la diffusion de cours télévisés et la mise en place de supports pédagogiques et de dispositions organisationnelles permettant aux élèves des classes de terminale l'accès au site électronique de soutien scolaire de l'Office national de la formation et de l'enseignement à distance et les cours accompagnés de supports explicatifs et d'exercices pratiques contenus dans un CD. Justement, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), l'un des syndicats à l'origine de la grève ayant paralysé, des semaines durant, les établissements scolaires, soutient toutes les dispositions mises en place par la tutelle pour faire réussir cette épreuve. Son président, Sadek Dziri, s'est félicité de la mobilisation de toute l'institution éducative en prévision des examens de fin d'année. Il espère voir la tutelle honorer ses engagements concernant le choix des sujets qui seront soumis aux candidats. « La ministre a promis aux candidats que les sujets des épreuves seront puisés des cours dispensés », a-t-il indiqué, hier, rappelant que l'année scolaire n'a pas été facile. Car au-delà des débrayages, les conditions de scolarité n'ont pas du tout arrangé les choses étant donné « la surcharge des classes et des programmes ». Mais le syndicaliste se déclare optimiste concernant le taux de réussite au bac. Néanmoins, il déplore l'affectation des candidats vers des circonscriptions distantes de leur lieu de résidence. De Kouba à Belouizdad ou au Ruisseau, de la place des Martyrs à Notre-Dame d'Afrique ou de Heuraoua à El Biar. « Ces affectations ne répondent à aucune logique. Le travail de l'Office national des examens et concours, dont la répartition s'est faite par ordre alphabétique, a été mené dans la précipitation », a-t-il signalé. Pourtant, selon lui, chaque commune dispose de capacités d'accueil pour contenir tous les postulants. Il atteste que l'année dernière, faute de moyens de transport, certains élèves ont trouvé refuge dans les mosquées entre midi et quinze heures. « Un problème auquel il faudrait trouver une solution », relève, pour sa part, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed. Le déjeuner des candidats est certes assuré dans certains centres d'examen. Mais de l'avis, de Khaled Ahmed, l'APC et l'APW ont un rôle à jouer pour garantir aux candidats toutes les conditions requises pour un examen aussi important et déterminant. « Nous espérons voir tous les centres d'examen dotés d'ici à trois années, de cantines scolaires », souligne-t-il. Khaled Ahmed s'est, par ailleurs, félicité de la décision de la tutelle d'associer les représentants des parents d'élèves au décachetage des enveloppes contenant les sujets du bac. Même satisfaction exprimée pour l'intérêt accordé à la prise en charge psychologique des candidats. Un effort soutenu par l'implication de la Direction générale de la Sûreté nationale qui a mobilisé 500 psychologues. Mais il n'a pas manqué d'attirer l'attention des responsables du secteur sur les erreurs de frappe que pourraient contenir les sujets. Selon ce responsable, une simple méprise dans les énoncés destinés aux filières scientifiques risque de fausser la compréhension du sujet.