La saison estivale 2015 dans la région de Tipasa a été lancée officiellement, hier, à partir de la plage Chenoua, par le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, et le wali de Tipasa, Mustapha Ayadhi. Une enveloppe de 836 millions de dinars a été consacrée pour l'éclairage public, l'entretien et le nettoyage des 42 plages autorisées à la baignade ainsi que pour couvrir les salaires de plus de 500 employés recrutés pour la saison, en plus de 180 millions de dinars alloués à la wilaya par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour l'acquisition d'équipements, dont les cabines sanitaires. Le ministre a tenu, à cette occasion, à rappeler le slogan de la saison estivale 215, à savoir « la plage est familiale ». « L'accès aux plages est gratuit, seuls les services sont payants. Toutes les plages sur le territoire national afficheront des banderoles sur lesquelles il est écrit que les plages sont familiales et que l'accès y est gratuit », indique-t-il, précisant que la gestion des plages est sous la responsabilité des wilayas. Côté sécurité, 420 agents sont chargés de surveiller les 42 plages, encadrés par une centaine de cadres. Le ministre a inspecté, lors de sa visite à Tipasa, des complexes hôteliers en cours de réhabilitation ou de construction, ainsi que l'Entreprise nationale du tapis traditionnel, qui est en mauvais état, dans sa structure comme dans sa gestion. Elle ne produit pas assez, ne fait pas de bénéfices et n'arrive pas à recouvrer ses créances. En conséquence, ses employées ne perçoivent pas leurs salaires d'une façon régulière. C'est ce qui a poussé certaines d'entre elles à changer carrément d'activité. « Avec le wali, nous avons décidé de changer le statut de cette entreprise, lui donner une dimension économique et la réhabiliter dans sa gestion comme dans sa structure. Nous nous occuperons de la formation de son personnel et de ses créances », a indiqué le ministre. Concernant les infrastructures hôtelières, Ghoul a fait part de 16 projets touristiques à Tipasa d'une capacité totale de 6.000 lits, la plupart étant sous forme de complexes touristiques. Cinq sont en cours de réalisation ou sur le point d'être lancés tandis que les onze autres sont à l'étude. A l'exemple du village touristique le Grand Bleu qui devrait être réceptionné l'année prochaine d'une capacité de 788 lits, et de Radisson Blue, un hôtel de 350 lits dont les travaux seront lancés en septembre prochain. Ce dernier se compte parmi les sept projets d'hôtels que le groupe d'investisseurs algérien Bali Group, avec le concours du groupe d'hôtellerie américain Carlson Rezidor, compte construire les sept prochaines années. Aux promoteurs de ces nouvelles infrastructures hôtelières, Ghoul a donné des instructions. « Dorénavant, tous les complexes et hôtels doivent être dotés d'un programme de circuits touristiques, qui englobent tous les sites connus de la région. Il est exigé également de ces infrastructures de choisir leur ameublement et les objets de décor parmi les produits artisanaux algériens et surtout ceux fabriqués dans la région où elles sont implantées », fait-il savoir. Pour ce qui est des opérations de réhabilitation, elles concernent les complexes Corne d'or, Cet et Matarès pour un volume financier global de 4 milliards de dinars. « La priorité est accordée à Matarès car on veut en faire un très grand complexe familial », signale-t-il.