Une vente dédicace du dernier album du Cheikh Zineddine Benabdallah mettant en valeur les aspects artistiques de la confrérie des Aissaoua, a été organisée en ce début de semaine à la librairie "Media Plus", au centre-ville de Constantine. Avant de procéder à la signature de son produit intitulé la "Ziara" (la visite), l'auteur, un artiste chercheur, adepte de ce genre musical qui remonte au XVème siècle, a estimé devant un parterre de journalistes et d'hommes de culture, que la confrérie authentique des Aïssaoua doit être "préservée du phénomène de la poussée effrénée des troupes folkloriques qui menacent son originalité". Les fondements des préceptes de cette confrérie "doivent être respectés et scrupuleusement conservés afin que le genre Aissaoui soit en harmonie avec la ligne tracée par son père spirituel, le Cheikh M'hamed Benaissa de Meknès (Maroc)", a souligné l'artiste à l‘APS, en marge de la vente dédicace de son album. La "Tarika Aissaoui est tout à la fois une culture, un art et une doctrine qui repose sur le principe de générosité, d'humilité, de dévotion, de ferveur, de communion et de la foi absolue en Dieu", a affirmé M. Benabdallah, considéré comme l'un des derniers disciples ayant hérité du legs et des enseignements de son regretté maître Cheikh Mohamed Benjalloun, précurseur de cette confrérie àConstantine. Devenu Cheikh à son tour, l'élève qui vient juste de mettre sur le marché son vingtième album dédié à ce genre musical, s'évertue à conserver la Tarika qui lui a été transmise et veille à ce que les préceptes de la Wassiyya (recommandation) du père spirituel, Benaïssa ne soient pas altérés. "Je suis une sorte de trait d'union entre deux générations et je me dois de préserver l'authenticité et l'originalité du côté artistique des fondements de la confrérie à laquelle je m'identifie", a assuré cet adepte de la doctrine Aissaoui qui se dit fier d'avoir eu pour condisciples les chouyoukh Abid Charef Belkacem, Salim Mezhoud et Mohamed Merzoug Bouhali.