Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Un parcours interactif pour découvrir la musique arabo-andalouse Constantine, capitale de la culture arabe - Exposition sur la musique arabe « Aswat à la Nouba »
Entièrement dédiée à la musique andalouse, disposant de plusieurs stands interactifs en son et en image, elle se tiendra jusqu'au 11 novembre de l'année en cours.. D'emblée, les hôtesses d'accueil remettent un audio-guide interactif et un casque audio, comme ceux utilisés dans les musées, ce qui permet au visiteur de faire son propre parcours, en choisissant pas moins d'une quarantaine de bandes son et de vidéos interactives. Outre l'histoire de la musique arabe, le visiteur peut aussi consulter dans une salle spécialement aménagée, des biographies d'artistes tels que Warda El Djazaïria, Faïrouz, Mounir Bachir, Mohamed Tahar Fergani ou Hassan Uraibi, comme il a la possibilité de visionner dans une autre salle des documentaires vidéos sur la musique à Constantine, celle d'Alger et une autre sur le Maghreb. Pour mieux comprendre le malouf, les organisateurs ont prévu un stand dédié à la ville de Constantine et sa musique, avec des affiches sur les figures emblématiques de la ville, les origines du malouf, le café-chantant et les douches, les sites de villégiature et les f'nadek. On retrouve aussi dans cette salle, des instruments ayant appartenu aux musiciens tels que le luth de Si Hassouna Ali-Khodja ou le violon de Cheikh Si Rachid Boukhouit. Le stand sur les transcriptions musicales est sans doute l'espace le plus intéressant de l'exposition, puisque le visiteur apprendra beaucoup de choses sur les premières transcriptions ayant touché la musique arabe. On apprend par exemple qu'Alexandre Christianowitsch est le premier musicien à avoir transcrit des noubas entières dans son ouvrage « Esquisse historique de la musique arabe aux temps anciens », ou encore que la première transcription en Algérie remonte à 1732, par le biais de deux extraits de la nouba Mezmoum qui sont présentées dans l'ouvrage de l'ecclésiastique anglais Thomas Shaw « Voyage dans la régence d'Alger ». D'autres périodes concernant la transcription sont également évoquées. Il s'agit de la fin du 19e siècle ou encore les années 1970 jusqu'à 1990. Les photographies, les affiches, les programmes interactifs sont autant d'arguments qui devraient attirer plein de monde. L'exposition sur les coulisses de la musique arabe-andalouse est de grande qualité. Notons qu'à l'occasion de cette exposition, une série d'hommages et de soirées musicales malouf sont prévues chaque mois jusqu'à novembre. La première soirée est programmée pour aujourd'hui 13 juin, avec l'hommage qui sera rendu aux musiciens Cheikh Ali-Khodja (si Hassouna), Ahmed et Abdelkrim Bestandji, et El Arbi Belamri. Puis un concert sera tenu à partir de 19 heures par l'artiste Toufik Touati.