Héritage La 25e édition du Festival national de musique andalouse de Tlemcen se tient jusqu?au 8 juillet. Vont animer ce festival vingt-quatre associations professionnelles musicales venues de plusieurs régions du pays ; et chaque soir, une jeune troupe musicale amateur est incluse dans le programme, afin d?instaurer un lien solide entre la nouvelle génération et les maîtres. Lors de cette présente édition, un hommage sera rendu au défunt El-hadj Abdelghani Malti, décédé en 1991 à l'âge de 70 ans, après un parcours musical des plus riches. Il fut l'un des meilleurs percussionnistes de Tlemcen. Le maître côtoya plusieurs chantres de la musique andalouse dont Cheikh Larbi Bensari, Mustapha Brixi, Bachir Zerrouki et Benkebil. Le Festival de la musique et de la chanson arabo-andalouses se tient, depuis des décennies, dans la cité zianide. C?est une tradition que la ville de Tlemcen, fière de son histoire, perpétue pour non seulement sauvegarder ce legs ancestral, mais aussi le transmettre aux générations futures. Depuis la chute de Grenade en 1492, la musique andalouse a certes réussi à préserver son authenticité, mais point son épanouissement. Si en Andalousie, cette musique était ouverte aux influences musicales locales et en perpétuelle évolution, il se trouve qu?après 1992, elle s?est confinée dans le traditionnel, devenant ainsi rigide et statique. De plus, elle a perdu douze de ses vingt-quatre noubas lors de ses pérégrinations dans le temps et l?espace, faute de conservation et de transcription adéquates. Néanmoins, il existe, de nos jours, trois grandes écoles qui ?uvrent à préserver et à vulgariser la musique andalouse en Algérie : celle de Tlemcen connue par ses deux genres ghernati et hawzi ; celle de Constantine avec le malouf et celle d?Alger avec son genre sanaâ, au moment où de grands maîtres et virtuoses se sont distingués dans le pays tels que Abdelkrim Bestandji, Ali Khodja H'souna, Abdelkader Toumi dans le malouf, cheikh Larbi Bensari dans le gharnati, Fekhardji, Dahmane Benachour et El-Kheznadji dans la sanaâ.