Des thèmes nombreux et variés ont été traités dans les films en compétition durant la 8e édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA). Pour certaines œuvres (12 longs métrages, 14 courts métrages et 12 documentaires), projetées en compétition, des cinéastes sont allés jusqu'à briser certains tabous. Dans les courts et longs métrages, l'horreur de la violence et de la destruction dans les pays arabes en proie à des conflits dont la Syrie et la Libye, la question de l'autodétermination du peuple sahraoui et l'émigration clandestine, la mémoire, l'amour, la vie, le divorce ont été abordés. Hors-compétition, le cinéma turc, invité d'honneur, trois films ont été projetés durant la journée turque du Festival « Le rêve du papillon », « Silsile » (conséquences) et « Prunelle de mes yeux », qui résument en quelque sorte le cinéma de ce pays. D'autre part, les activités annexes du FIOFA ont été marquées par l'organisation du Colloque international « Roman et cinéma » et du Salon arabe du cinéma et de la télévision, « deux grands acquis du FIOFA », selon le commissaire du festival, Brahim Seddiki. Le Salon du cinéma et de la télévision, organisé en marge du FIOFA, inauguré vendredi dernier par le ministre de la Communication, Hamid Grine, a été une occasion pour réunir les acteurs et faire connaître les feuilletons TV et les films de cinéma susceptibles d'être commercialisés localement et dans le reste du monde. Un hommage à titre posthume a été rendu à plusieurs figures du 7e art national et arabe à l'ouverture du FIOFA, inauguré par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, en présence du ministre de la Communication, Hamid Grine. Le défunt militant cinéaste Amar Laskri, les comédiens Sid Ali Kouiret, Fatiha Berber, Faten Hamama (Egypte), l'auteur cinéaste Assia Djebbar et le journaliste critique syrien Quosseï Salah Derwich ont été honorés.