Le gouvernement œuvre à la relance de l'industrie de la levure en vue de réduire la facture de l'importation de cette matière qui dépasse les 100 millions de dollars annuellement. Des prospections ont été engagées à l'Est du pays en vue de trouver du foncier pour la construction des unités de production de levure qui viendront remplacer les deux usines à l'arrêt depuis plus de 12 années, celle de Bouchegouf dans la wilaya de Guelma et celle de Oued Smar d'Alger. C'est ce qu'a souligné, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines en réponse à une question orale à l'Assemblée populaire nationale, lue en son nom par le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua. Selon Bouchouareb, seul le wali de Jijel a manifesté son intérêt à ce projet, précisant qu'une étude technique a été lancée pour la réalisation d'une usine en partenariat avec une entreprise étrangère pionnière dans le domaine. Dans ce cadre, il est prévu, selon lui, l'établissement d'un cahier des charges définissant ce genre d'activité. Le ministre de l'Industrie et des Mines a rassuré les travailleuses des deux complexes de production de levure à l'arrêt « quant à la prise en charge réelle de leurs préoccupations légitimes ». Il est même prévu de procéder une fusion des deux usines pour la sauvegarde des postes d'emploi. Toutefois, le ministre a reconnu que la réouverture de ces deux complexes s'est révélée difficile. « Nous avons chargé la SGP Segro de réaliser une unité de production de levure en relançant les deux usines fermées, mais pour des raisons liées à l'environnement, ce projet n'a pu être réalisé », a-t-il indiqué, notant que les produits chimiques utilisés affectent l'agriculture et l'eau potable, d'autant que le traitement des eaux usées ainsi que les rejets industriels demeure assez « complexe ». S'agissant de la relance de l'industrie nationale, Bouchouareb a fait savoir que le gouvernement a entamé la mise en œuvre d'un programme ambitieux pour booster la production nationale en consacrant une enveloppe financière de 940 milliards de dinars à la relance et à la modernisation du secteur industriel public. Le ministre a fait savoir également que le projet de loi relatif au nouveau code de l'investissement « sera bientôt soumis au gouvernement ».