Le président français arrive, aujourd'hui, en Algérie pour une courte visite. François Hollande ne sera pas accompagné d'une armada d'hommes d'affaires et ne se rendra pas, comme lors de sa dernière visite d'Etat en décembre 2012, en dehors d'Alger. Celle-ci avait été marquée par la signature d'une déclaration sur l'amitié et la coopération entre l'Algérie et la France qui a, depuis, conforté et renforcé les liens entre les deux pays. Elle fut le prélude à un réchauffement qui a pris la forme d'un partenariat d'excellence qu'entretiennent les deux pays. Il est mis en valeur et salué régulièrement de part et d'autre. Le court séjour de François Hollande intervient dans une autre conjoncture marquée par des relations intenses. Les questions liées à la situation régionale où les deux pays se retrouvent impliqués, à divers degrés, constitueront sans nul doute l'essentiel des débats qu'auront les responsables des deux pays à un niveau élevé. L'Algérie est devenue ces dernières années, dans la région menacée par l'expansion des activités des groupes terroristes, un partenaire incontournable. Elle est un cordon qui empêche l'insécurité de se répandre. Par une diplomatie active et agissante, elle contribue à asseoir une paix durable dans des pays comme la Libye ou le Mali où certaines régions sont livrées à l'anarchie. Les dirigeants des deux pays vont saisir l'occasion pour approfondir le dialogue et la concertation politiques autour de ces questions.Outre les questions de politique internationale, les relations économiques ne seront pas négligées. Les deux pays ont conclu en 2012 un « partenariat stratégique ». La France est un partenaire important de notre pays même si elle a perdu en 2013 son premier rang de premier fournisseur au profit de la Chine. Elle demeure le deuxième partenaire de l'Algérie. En 2014, le volume des échanges entre les deux pays a atteint plus de 13 milliards de dollars. La France a été classée troisième client de l'Algérie. Près de 7.000 de ses entreprises y exportent et 450 y sont installées notamment quelques grands groupes (Alstom, Lafarge, Danone ou encore Renault). Un comité intergouvernemental bilatéral est le cadre mis en place pour booster ce partenariat. En décembre dernier, la deuxième session du comité, tenue à Paris, a été couronnée par la signature de neuf accords de coopération. Sur le plan économique, l'inauguration en novembre 2014 de l'usine de fabrication de véhicules Renault de Oued Tlélat, à l'occasion de la sortie de la première voiture de marque « Nouvelle Symbol », a été perçue comme un jalon important de la coopération qui se diversifie au fil des années. L'usine pour l'assemblage et la maintenance de tramways (Cital), fruit d'un partenariat entre l'Entreprise de construction de matériel et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la Société française Alstom, a été inaugurée le mois de mai 2015 à Annaba. Ces deux projets emblématiques sont appelés à être suivis d'autres à la faveur d'un partenariat gagnant-gagnant. Un forum économique franco-algérien, qui a réuni des responsables et entrepreneurs des deux pays, le 11 juin à Paris, a permis l'expression d'une volonté partagée autant par les politiques que par les hommes d'affaires des deux pays.