Les cheminots durcissent le ton. Plusieurs gares ferroviaires étaient, hier encore, paralysées. Selon le porte-parole des cheminots, service train, El Hadi Chemoune, certains conducteurs de train et gardiens ont rejoint le mouvement de débrayage. « Notre grève sera maintenue jusqu'à la satisfaction de nos revendications », a souligné Chemoune. Il a informé que la direction générale de la SNTF « a traduit en justice les protestataires, au lieu d'essayer de résoudre le problème et de calmer les esprits » ajoutant que « les cheminots ont demandé un droit légitime, le reclassement et la régularisation du plan de carrière ». Le protestataire a fait savoir que la centrale syndicale est intervenue à la demande de certains cheminots laquelle, selon lui, a décidé de mettre en place une commission provisoire pour préparer la tenue d'un congrès extraordinaire pour l'installation des nouveaux membres de la fédération nationale des cheminots. Il convient de souligner que celle-ci a été suspendue auparavant pour des raisons organiques pour ne pas dire en raison d'un conflit syndico-syndical qui persiste d'ailleurs à ce jour, selon certains cheminots. Le porte-parole des protestataires a déploré le fait que l'administration « leur tourne le dos ». « Ce que nous avons dit c'est de préparer le reclassement en attendant la mise en place de la fédération nationale des cheminots. C'est ce qui a été convenu avec le directeur général de la SNTF. Sauf que ce dernier a complètement changé de propos », a-t-il affirmé, ajoutant « qu'en aucun cas le directeur n'a fait part de passage d'un examen statutaire pour avoir un grade supérieur. »