Les rebelles houthis et leurs alliés, les partisans du président déchu Ali Abdallah Saleh, arrivés hier à Genève pour participer aux consultations de paix organisées par l'ONU, refusent tout dialogue avec le gouvernement en exil. Ils veulent discuter avec l'Arabie saoudite qui mène des frappes aériennes contre eux. « Nous refusons tout dialogue avec ceux qui n'ont aucune légitimité. Comment pouvons-nous dialoguer avec ceux qui tuent nos enfants ? Nous demandons un dialogue avec l'Arabie saoudite pour arrêter l'agression », déclare Mohammed Zubairi, un membre d'Ansarullah. Le gouvernement répète qu'il ne discutera à Genève que des modalités d'application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité qui exige le retrait des rebelles des zones qu'ils ont conquises l'an dernier. Ban Ki-moon, qui a demandé lundi aux parties d'adopter un plan en trois points : le respect d'une pause humanitaire, le respect du cessez-le-feu et leur engagement après, sur la voie d'une transition pacifique, va-t-il revoir sa copie pour sauver le Yémen du chaos ? Loin des « tractations » de Genève, des responsables américains cités par le Washington Post affirment que Nasser al-Wahishi, qui a été désigné en 2013 adjoint d'Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, a été la cible d'une frappe de drone le 9 juin.